Le retour du vautour
Par Kamel Moulfi – A l’allure où vont les événements, bientôt, il n’y aura plus qu’un seul rapace à voler au-dessus de la Syrie pour y multiplier les charognes : Bernard-Henri Lévy. Sa haine contre les musulmans et contre les Arabes qui résistent à l’Occident et à Israël n’a pas de limite. Il le prouve à chaque occasion. La gravité de la situation créée par l’annonce des Etats-Unis de lancer une attaque contre la Syrie a donné à réfléchir aux dirigeants des pays occidentaux, y compris Obama. L’opinion publique dans ces pays est majoritairement hostile à une intervention militaire coûteuse sur tous les plans et, sans doute aussi, inutile. Aux Etats-Unis et en France, pour ne citer que ces cas, les gens ont été choqués d’apprendre que des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit en Syrie, mais leurs préoccupations prioritaires sont ailleurs : le chômage et le pouvoir d’achat, leur avenir menacé par une crise économique dont ils ne voient pas la fin. Ils sentent que les armes chimiques ne sont qu’un prétexte pour détourner l’attention des problèmes qu’ils vivent et qui appellent des solutions urgentes. Ils ont compris également que l’intervention occidentale va favoriser les groupes terroristes constitués en grande partie de mercenaires étrangers. Ils savent enfin que, derrière tout cela, il y a surtout des intérêts économiques qui ne les concernent pas directement. Résultat : l’agitation guerrière médiatique a fait «pschitt», constate avec la plus grande amertume ce premier «salopard de la planète» appelé Bernard-Henri Lévy qui décide de la façon la plus irresponsable que l’heure n’est pas à la réflexion. Pour le faux philosophe sioniste, il est inadmissible qu’Obama temporise en faisant croire qu’il réfléchit avant de décider de faire la guerre et que, seul à rester dans le sillage des Américains sur cette affaire, Hollande multiplie les contorsions verbales pour tenter de convaincre que ce que la France va faire en Syrie n’est pas une guerre. Les pays qui ont décidé de ne pas s’engager dans cette aventure, comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Canada mais aussi de nombreux autres pays européens, redonnent l’espoir. A la tête du monde occidental, il n’y a pas que des écervelés prêts à suivre les rodomontades de l'aventurier Bernard-Henri Lévy.
K. M.
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