Saïdani : «Le DRS n’a pas à enquêter sur la corruption»
Invité de l’émission «Point d’ordre», diffusée par la chaîne de télévision Al Arabiya aujourd’hui vendredi, le secrétaire général du FLN a démenti toute relation entre la restructuration de l’institution militaire, et notamment du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), et «les spéculations autour de la réélection ou du prolongement du mandat du président Bouteflika». Pour Amar Saïdani, «ces changements, bien étudiés par l’institution militaire, sont dictés par le souci d’une meilleure protection du pays, après avoir tiré la leçon des événements d’In Amenas, et aussi des menaces dans le voisinage et la situation qui prévaut dans la région, à laquelle il faudrait aussi faire face». Dans le même sillage, le patron du FLN justifie la dissolution de la police judiciaire du DRS, autre décision prise par le chef de l’Etat, en arguant que «la lutte contre la corruption ne doit pas être du ressort des services de renseignement, mais bien de la justice». «Toute autre analyse, dira-t-il, ne vise qu’à déstabiliser cette puissance institution qui a jusqu’ici fait preuve de cohésion». Evoquant l’hypothèse d’un quatrième mandat pour Bouteflika, Saïdani n’y va pas par quatre chemins, pour dire que «le programme du Président lui suffit pour briguer un quatrième mandat ou décréter un prolongement de l’actuel mandat». Commentant le dernier remaniement ministériel, Amar Saïdani défend le choix d’un exécutif de technocrates, estimant que cela «permettra aux partis de mener une campagne électorale propre, loin des crispations partisanes». Revenant sur l’épisode houleux de son élection à la tête du parti, Saïdani, qui se présente comme «l’homme de la rupture», se défend d’avoir être coopté par le président de la République, qui est aussi président d’honneur du FLN. «Le FLN, renchérit-il, est tellement bien implanté dans les rouages de l’Etat qu’il n’accepterait pas que lui soit dictée la démarche à suivre». A une question sur le «printemps arabe», il a eu cette réponse stéréotypée : «L’Algérie a connu son printemps en 1988, qui a mis fin au règne du parti unique et permis d’aller vers le multipartisme et la démocratie. Les pays arabes sont en train de vivre ce que nous avons vécu dans les années 1990.»
R. Mahmoudi
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