Sadi candidat en 2014 ?
Par Kamel Moulfi – A mesure que l’échéance électorale phare se rapproche, elle fait sortir de leur longue hibernation certains hommes politiques qui ont la faculté, entre deux scrutins, de disparaître en se confinant dans un silence discret, faisant croire à une mise à la retraite définitive. Puis, les voilà qui réapparaissent comme par enchantement pour nous annoncer à demi-mot qu'ils sont de retour pour «sauver le pays». Ali Benflis est de ceux-là. Il parle de déclaration importante qu'il fera dans les prochains jours. Pour dire quoi, qu’il va se lancer dans la course présidentielle après avoir maintenu un suspense artificiel ? Saïd Sadi, aussi, revient. Il fait savoir qu'il est prêt à servir son parti, sous-entendu être le candidat du RCD à l’élection présidentielle. Pour Ali Benflis, le scénario a déjà commencé et la prochaine scène consistera effectivement à proclamer sa candidature. Le rôle de lièvre est fait pour lui. La vraie question maintenant est de savoir si Saïd Sadi sera de la compétition ? Les naïfs qui ont pensé que son retrait de la présidence du RCD signifiait son retrait de la vie politique devront se préparer à la «surprise» de le revoir sur les affiches. Il a reculé pour mieux sauter. C'est tout. A-t-il eu des assurances ? Lesquelles ? Un rapide récapitulatif ne serait pas superflu. Ils étaient six en avril 1999 à vouloir concurrencer Abdelaziz Bouteflika, et quand ils ont compris ou cru comprendre, tard, que les jeux étaient faits, ils se sont retirés la veille du jour du vote. En 2004, le suspense avait été savamment, voire génialement, entretenu par les médias aux écoutes, jusqu’à la proclamation des résultats qui ont permis de constater que la candidature d’Ali Benflis n’était que de la poudre aux yeux. Présenté comme le favori, si nécessaire avec un second tour, il a été battu par le président Bouteflika qui briguait son deuxième mandat. Il avait cinq concurrents, dont, en plus d’Ali Benflis, Saïd Sadi ; les deux ne se présenteront pas en avril 2009 face au président Bouteflika réélu pour un troisième mandat autorisé par la révision constitutionnelle opérée spécialement dans ce but. Et maintenant ?
K. M.
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