Racisme abject
Par R. Mahmoudi – Une offre d’emploi publiée à la Une de plusieurs journaux mauritaniens et lancée par un groupe qatari proche de la famille princière, Nasir Bin Abdallah&Son, propose des postes de travail au Qatar. L’annonce s’adresse à des couples pour travailler dans des familles qataries, l’épouse comme femme de ménage et le mari comme chauffeur. Jusque-là rien d’anormal, puisque le recours à la main-d’œuvre issue de pays pauvres est courant dans tous les riches pays du Golfe, dont le Qatar où plus de la moitié de la population est composée de ressortissants étrangers. Ce qui n’est pas normal dans cette annonce, par contre, ce sont les conditions énumérées par l’annonceur pour les prétendants au poste : être de race arabe. Il faut dire que la famille princière ne fait pas dans la nuance. Trier des candidats à l’emploi selon leur race relève de la ségrégation caractérisée, normalement punie par les lois universelles. A force de tirer sur la corde, le Qatar, petit Etat qui a voulu devenir géant à travers le prisme déformant de son drone tueur Al-Jazeera, va finir par accuser le coup de son arrogance. Ses milliards de dollars lui ont permis d’acheter une partie de la France et de semer la discorde dans le monde arabe, mais ses velléités hégémoniques commencent à déranger les véritables puissances mondiales qui œuvrent déjà à réintroduire cet émirat lilliputien dans sa boîte de Pandore d’où il n’aurait jamais dû sortir. La Fifa le traque, les autres pays du Golfe le guettent du coin de l’œil, les pays arabes qui ont subi les affres du «printemps arabe» l’attendent au tournant. Et lorsque l’argent du gaz ne pourra plus acheter les consciences, le monde, moins corrompu, réclamera enfin justice pour les centaines de milliers de ressortissants asiatiques réduits à l’esclavage.
R. M.
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