Le corbeau est de retour
Par Karim Bouali – Il ose se la ramener encore ! Ali Benhadj, l’énergumène et, dans son sillage, le parti et la mouvance extrémiste, qui ont fait retarder le pays d'au moins cinquante ans, inoculé le virus de la violence aux Algériens, donné lieu à un terrorisme qui a fait près de 100 000 morts et fait perdre à la société tous ses repères en important et implantant leur fanatisme appuyé sur le wahhabisme rétrograde importé d’Arabie Saoudite, revient en force. Depuis quelques années, Ali Belhadj a bénéficié de la rahma (clémence) du peuple algérien, lui et nombre de ses acolytes, et il est libre, tellement libre, qu’il en abuse à coups de vidéos enregistrées dans des mosquées qui, heureusement, ne présentent plus d’intérêt pour personne en dehors de ses quelques inconditionnels qui ne sont pas sortis de leur fanatisme. Il lui arrive encore, dans des propos qui s’apparentent à l’apologie du terrorisme, de qualifier des terroristes de «frères» même lorsqu’ils s’attaquent avec une lâcheté évidente à des gens paisibles et sans armes. Il multiplie ses tentatives de manifestations publiques à la moindre occasion ; là aussi, heureusement, sans être suivi. Il oublie que ses troupes sont apparues, par leurs actes, sous leur véritable nature, et que la population, progressivement et par pans entiers, s’en est distancé de façon irréversible, jusqu’à l’isoler totalement. Mais souvenons-nous des années 1990, s’il n’y avait pas eu la ferme riposte de l'ANP et des services de sécurité, mais aussi de tous ces patriotes traités au départ de «laïcs» et d’«assimilationnistes» quand ils n’étaient qu’une minorité à s’opposer, ouvertement et activement, et au péril de leur vie, aux hordes obscurantistes, que serait l’Algérie aujourd’hui ? Elle serait ce qu’Ali Belhadj voulait dans ses appels incendiaires lancés des minarets des mosquées occupées par ses troupes. Un pays sans aucune liberté, au contraire, avec de ridicules restrictions d’ordre strictement vestimentaire touchant les apparences et d’autres à contenu faussement «moral», sur fond de bazar chaotisé.
K. M.
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