Le collectif des souscripteurs au programme LPP interpelle Tebboune
Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme se trouve entre deux feux. D’un côté, les souscripteurs AADL de 2001-2002 qui ne sont plus éligibles à cette formule et, de l’autre, les souscripteurs au programme de logement promotionnel public (LPP), nouvelle formule instituée en 2012 pour les classes moyennes. Après avoir été saisi par le collectif des anciens souscripteurs de l’AADL de 2001-2002 pour donner la priorité à leurs dossiers dans le programme LPP, Abdelmadjid Tebboune vient d’être destinataire d’une lettre du collectif des souscripteurs au LPP qui lui demande de respecter l’ordre chronologique comme élément de traitement des dossiers. Déterminés à défendre leurs droits d’accès au logement, ces souscripteurs estiment qu’eux aussi n’étaient pas éligibles en 2001 au point de n’avoir pas pu déposer de dossiers. «Taraudés par l’inquiétude de voir notre espoir d’accéder, enfin, à un logement subventionné par l’Etat, dont la formule d’acquisition (coût, facilité, etc.) serait certainement à la portée de nos espérances, s’estomper sinon encore reporté», ils interpellent le ministre de l’Habitat pour qu’il n’accorde pas la priorité aux anciens souscripteurs AADL de 2001-2002, considérant cela comme une injustice à faire subir à ces dizaines de milliers postulants à ce programme. «Votre décision telle que rapportée par les médias au bénéfice des souscripteurs AADL 2001-2002, afin de les inscrire en priorité dans le nouveau programme LPP, serait injuste et injustifiée, du fait que nous-mêmes, à l’époque, nous n’étions pas éligibles pour cette formule, et ce n’est pas de notre faute non plus et nous avons continué à attendre», souligne le collectif dans sa lettre, estimant encore que par cette décision, le ministre accorderait la priorité «à tout postulant pour un logement, quelle que soit la formule : AADL 2003-2005, LPA, LSP… ». Les souscripteurs au LPP insistent sur «l’ordre séquentiel» à respecter pour ne pas pénaliser tous les cadres ayant cru à cette formule. Il y a quelques semaines, le ministre de l’Habitat avait déclaré que la priorité serait accordée aux souscripteurs AADL de 2001-2002 dont les dossiers ont été transférés au programme LPP. C’est pourquoi ce collectif des postulants au LPP a dû réagir. «Notre initiative est une action citoyenne pour rapprocher l’administré de l’administrateur et maintenir un calme d’esprit au sein de notre communauté, car ces derniers temps beaucoup d’informations relayées par les médias, en relation avec le projet LPP, alimentent notre quotidien. Et en l’absence d’information officielle pour infirmer ou confirmer ces intox, beaucoup de questions et d’inquiétude restent sans réponses», conclut le collectif qui espère que cette nouvelle formule aboutisse.
Sonia B.
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