Lutte antiterroriste : Alger et Paris cherchent un terrain d’entente

La première réunion du groupe de contact bilatéral de coopération algéro-française dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et les questions de sécurité connexes s’est tenue à Alger ce 28 novembre. Ce mécanisme de coopération à caractère informel est destiné à «encadrer et structurer le dialogue et la concertation entre les deux pays dans les domaines de la lutte contre le terrorisme transnational et les questions de sécurité connexes», indique un communiqué de l’ambassade de France. Les travaux ont été co-présidés du côté algérien par Kamel Rezzag-Bara, conseiller auprès du président de la République, coordinateur du groupe interministériel chargé de l’action extérieure de l’Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, et du côté français par Mme Hélène Duchêne, directrice des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement auprès du ministère français des Affaires étrangères. «A cette occasion, les deux parties ont, notamment, rappelé leur volonté commune de renforcer la concertation en matière de lutte contre le terrorisme transnational», précise le communiqué, soulignant que «l’Algérie et la France sont déterminées à poursuivre leurs efforts dans tous les domaines d’intérêt commun afin de conférer à la coopération bilatérale le dynamisme souhaité». «A travers un échange dans leur environnement régional et international, les deux parties ont noté une convergence de vues et souhaitent poursuivre cette étroite concertation», indique encore le communiqué de l’ambassade France. «En procédant, enfin, à un échange de vues sur l’état de la coopération multilatérale, précise-t-on, elles ont insisté sur la nécessité de conjuguer leurs efforts, notamment, au sein des instances des Nations unies pour faire avancer nombre de questions d’intérêt commun». Les deux parties ont convenu de tenir la deuxième réunion du groupe de contact bilatéral à Paris, à une date à convenir d’un commun accord. La France et l’Algérie achoppent sur pratiquement toutes les questions liées au terrorisme transnational, notamment le paiement de rançons aux groupes islamistes armés que Paris continue d’adopter comme méthode pour libérer ses otages, entretenant ainsi le terrorisme et permettant à ces groupes terroristes de prospérer en recrutant des combattants dans leurs rangs et en se dotant d’armes de plus en plus sophistiquées. Les positions des deux pays sont également diamétralement opposées s’agissant de l’affaire malienne où le nord du pays est toujours entre les mains d’Aqmi malgré l’intervention militaire française, et du dossier syrien où la France s’entête à vouloir armer l’opposition bien que celle-ci soit noyautée par Al-Qaïda.
Lina S.