La revalorisation du SNMG au menu de la prochaine tripartite
La prochaine tripartite consacrée au volet social aura à redéfinir le salaire national minimum garanti (SNMG) à la demande de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), a confirmé le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, dans un entretien à la Chaîne I de la Radio nationale, samedi 21 décembre. Cette redéfinition permettra de régler le problème de l’article 87 bis dont les syndicats demandent l’abrogation. De ce fait, le relèvement éventuel du SNMG pourra avoir un impact conséquent sur les salaires. Il a annoncé également que cette réunion se tiendra au cours du premier trimestre 2014. Toutefois, le ministre estime que dans les conditions de la relance économique, les charges salariales ne doivent pas trop peser sinon elles auraient une influence négative sur l’économie. Le ministre s’est surtout étalé sur l’emploi des jeunes et les divers mécanismes mis en place depuis 2008. Il considère que ces mécanismes ne sont pas la réponse au problème du chômage, mais rappelle qu’en 1997, le taux de chômage était à 30%, un niveau, selon lui, jamais atteint par l’Algérie depuis l’indépendance, et qu’il est maintenant descendu en dessous de 10%. Même si le DAIP (dispositif d’aide à l’insertion professionnelle) a permis la création de 1,8 million d’emplois dont 10% ont été permanisés, il reconnaît que les bénéficiaires de ce dispositif restent insatisfaits. Ils touchent une indemnité et non un salaire, leur couverture sociale est restreinte et ne couvre pas la retraite, et surtout ils ont un emploi précaire. Le ministre a annoncé que le gouvernement a procédé à une évaluation et a décidé de revoir ce dispositif en créant un contrat de premier emploi qui sera subventionné par l’Etat à hauteur de 15 000 DA/mois pour les titulaires de diplômes universitaires, de 10 000 DA pour les techniciens supérieurs et de 8 000 DA pour ceux qui sont issus de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle. La différence avec le salaire de poste sera versée par les employeurs qui auront, en contrepartie, une réduction de l’IBS (impôt sur les bénéfices des sociétés). En outre, l’Etat prend en charge les cotisations aux caisses de la sécurité sociale et de retraite. Mohamed Benmeradi a fait savoir que dans le secteur de la Fonction publique qui compte plus de 2 millions de fonctionnaires (20 % de la population active), les jeunes seront mis en doublure avec les 200 000 fonctionnaires qui sont proches de la retraite afin d’apprendre auprès d’eux et de les remplacer le moment venu.
Kamel Moulfi
Comment (3)