Liberté : accord salarial entre les travailleurs et l’employeur
«Après plusieurs mois de négociations, empreintes de respect et de sérénité, portant sur une nouvelle grille des salaires et un régime indemnitaire applicables à la rédaction de Liberté, le comité de coordination et de suivi, représentant du collectif des journalistes, se félicite de l’aboutissement de ces négociations. Un accord social a été signé le mercredi 25 décembre 2013 par le directeur de publication-gérant du journal, d’une part, et les représentants de la rédaction, d’autre part», nous apprend un communiqué du quotidien Liberté, propriété de l’homme d’affaires Issad Rebrab. «La nouvelle grille des salaires ainsi que le régime indemnitaire qui l’accompagne, qui placent désormais Liberté parmi les titres de presse les plus rémunérateurs en Algérie, seront appliqués dès le mois de décembre en cours, avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2013», ajoute le communiqué parvenu à notre rédaction. «Les deux parties ont convenu de conjuguer leurs efforts afin de préserver la notoriété du journal Liberté, et appellent l’ensemble des travailleurs à redoubler d’efforts, pour optimiser le rendement» du journal, conclut le communiqué. Les travailleurs de Liberté avaient observé une grève et menacé de recourir à d’autres tant qu’une augmentation des salaires n’était pas acceptée par le patron de Cevital. Ils accusaient le propriétaire du média pour lequel ils travaillent d’engranger de gros bénéfices sans que ceux-ci ne se répercutent sur leur rémunération. Les salaires dans les médias privés sont disparates, mais la plupart des journalistes et autres professionnels continuent de percevoir des salaires indécents. Il n’est pas exclu que les travailleurs de Liberté fassent des émules et ouvrent ainsi la voie à une série d’actions de revendications dans des journaux qui réussissent à dégager des bénéfices conséquents et où le fossé entre les patrons et les employés n’a cessé de se creuser ces dernières années.
Lina S.
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