Menace sur la liberté d’expression en France : le régime de Hollande bascule-t-il dans la dictature ?
En s’acharnant à faire taire l’humoriste Dieudonné, les autorités françaises puisent dans le fonds liberticide des traditions de la France. Le problème pour Hollande, Valls et consorts, c’est que dans ces mêmes traditions, il y a également une dimension républicaine fortement ancrée, ce qui les oblige à trouver des motifs «légaux» à leur cabale contre l’humoriste. Quand l’accusation «racistes et antisémites» s’avère gratuite et infondée, ils placent le curseur de la censure sur «atteinte à la dignité humaine». Tous les arguments sont bons, il pourrait même qu’un jour on entende dire «si ce n’est lui, c’est donc son frère ou quelqu’un des siens» ; ils veulent, à tout prix, répondre aux exigences des organisations sionistes, pro-Israël, en France, qui cherchent à asseoir leur domination sans partage sur l’opinion publique à travers les médias et la classe politique. Or, les spectacles sont un puissant véhicule médiatique. La fermeture de son théâtre, l’interdiction de ses spectacles et son asphyxie économique par les amendes sont pour le moment les trois armes de destruction visant Dieudonné qui est, faut-il le rappeler, Français et ce qu’il fait est partie intégrante de la culture française. Mieux : son succès auprès du public français est indéniable et c’est cela qui inquiète : une partie importante de la population française serait anti sioniste. Elle se reconnaît dans la culture véhiculée par Dieudonné, un produit de la diversité de la société française. C’est à cette marque de diversité que les censeurs au sein du pouvoir en France, s’en prennent. Il ne doit plus subsister de différences, en tout cas pas celle qui permet de se démarquer du sionisme. Qu’importe si le sionisme est raciste, par nature d’ailleurs, comme le prouvent les pratiques d’Israël contre les Palestiniens, la discrimination à l’égard de Dieudonné est justifiée par le message qu’il diffuse et qui va à l’encontre de l’influence du lobby sioniste sur les sphères d’activité en France. Pour le contrer, Valls a pondu une circulaire qui est un véritable guide que les préfets se doivent d’appliquer, en exécution d’une sorte de condamnation de Dieudonné sans qu’il y ait de procès. Le premier à agir avec zèle contre l’humoriste qui dérange a été le maire de Bordeaux, Alain Juppé, qui a annoncé son intention d'empêcher la tenue du spectacle de Dieudonné, prévue le 26 janvier dans sa ville. Toute cette démarche est tellement maladroite que jamais, en France, les quenelles n’ont autant fleuri. L’acte de censure contre Dieudonné n’est pas sans précédent. En 1957, en pleine guerre de libération, la France avait interdit la chanson Le déserteur de Boris Vian, interprétée par Mouloudji. Cela n’a pas empêché l’insoumission de battre des records ni les gestes de solidarité à l’égard de notre lutte pour l’indépendance, exprimée sous diverses formes, y compris justement par la désertion, par de nombreux soldats du contingent, les «appelés», que la population algérienne distinguait des instruments du colonialisme qu’étaient les parachutistes et autres légionnaires. Ce sont sur ces traditions républicaines que Dieudonné s’appuie pour poursuivre son action et repousser les attaques des censeurs inspirées par le sionisme.
Kamel Moulfi
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