Abdemadjid Menasra : «La présidentielle est en danger»
Abdelmadjid Menasra, président du Front du changement (FC), entend alerter sur les dangers qui guettent la stabilité et l’avenir du pays au cas où rien ne serait entrepris pour sauver la prochaine élection présidentielle. Au vu des scénarios dangereux animés par Amar Saïdani et Amar Ghoul, qualifiés de «comparses politiques», il est à craindre que «la crise du quatrième mandat ne se transforme en crise durable pour l’Algérie, sa stabilité et son avenir». L’ex-ministre de l’Industrie et ex-militant du MSP, qui signe une déclaration dont une copie est parvenue à la rédaction, lance un appel aux partis politiques, à la présidence et à l’armée afin de remédier à la situation de déliquescence politique actuelle, en œuvrant à sauver la prochaine élection présidentielle et à empêcher que cette situation dangereuse ne perdure au risque de créer les conditions d’un réel danger pour le pays. Pour Menasra, en l’absence de réaction de la part de Bouteflika et à quelques semaines du rendez-vous du 17 avril 2014, des risques multiples menacent la présidentielle, la vident de son contenu et l'éloignent d’une réelle compétitivité démocratique dont une participation populaire, une concurrence loyale, une légitimité et la perspective d’un réel changement. Menasra, tout récemment élu à la tête du FC, nouvelle formation islamiste, estime que l’Algérie risque une grave crise postélectorale. Il cite notamment le risque que l’élection d’un président malade, incapable d’assumer sa charge, conduise à un affaiblissement du pouvoir et donne encore plus d’opportunités aux amateurs politiques de faire perdurer leurs jeux dangereux pour la stabilité du pouvoir et de l’Algérie. «Le chahut de gamins» en cours depuis quelques mois et «la danse des Amar» en l’absence du président donnent l’occasion à des politiques irresponsables de jouer le premier rôle, en mettant l’Algérie en réel danger, met encore en garde Menasra.
Meriem Sassi