Dossier – Le Mouvement des républicains marocains est né ! (V)
La politique despotique du Makhzen continue de susciter le ras-le-bol des intellectuels marocains de tous bords, à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc. C’est le cas du Dr Moulay Azzedine El-Filali, secrétaire général du Mouvement des républicains marocains (MRM), installé en Belgique. Dans un communiqué adressé à notre rédaction, le Dr Moulay exprime clairement la volonté du peuple marocain à «fonder» un Etat de droit et de citoyenneté, respectant les droits de l’Homme et garantissant la liberté, la dignité et la justice sociale. Le SG du MRM affirme qu’il ne reconnaît «aucune légitimité» au régime alaouite, à son gouvernement et à sa Constitution. «Le MRM ne reconnaît absolument aucune légitimité au régime monarchique makhzéno-alaouite actuel dans toute sa totalité, y compris le prédateur Mohammed VI, à la dernière de ses Constitutions octroyées, au dernier de ses gouvernements de façade pseudo-démocratique issue de la plus récente de ses mascarades électorales et à tous les partis politiques makhzéniens ainsi qu’à leurs relais syndicaux tout aussi makhzéniens», lit-on sur le communiqué. Selon le Dr Moulay, les républicains marocains sont convaincus de la «nécessité» d’un changement radical de régime au Maroc, mais qui ne pourra se réaliser qu’à la seule condition : «la chute du makhzen et l’abolition de la monarchie absolue alaouite, suivie par l’élection libre et transparente par le peuple marocain d’une assemblée constituante ayant pour mission de rédiger la Constitution d’une République marocaine démocratique et parlementaire». Pour ce républicain, le Maroc «vit encore les derniers moments de sa préhistoire politique sous le régime alaouite», qualifiant le roi Mohammed VI de «monarque de droit divin», version marocaine d’un mollah ou d’un ayatollah moderne baptisé commandeur des croyants par son Makhzen. Le SG du MRM dénonce, entre autres, l’instrumentalisation, depuis des décennies, par le Makhzen de la diversité culturelle et linguistique du peuple marocain pour mieux le diviser, le pillage de ses ressources économiques, sa soumission au despotisme éclairé d’Hassan II et à la prédation économique de son successeur Mohammed VI. Il appelle ses compatriotes à rejoindre le mouvement républicain et à «se rassembler» autour d’un pacte national qui respecte les aspirations légitimes du peuple marocain, y compris ses spécificités régionales, sans céder aux intentions séparatistes visant à affaiblir la nation marocaine et la future République marocaine.
Mohamed El-Ghazi