Vous finirez comme Khelil
Par Kamel Moulfi – Doit-on être surpris en apprenant qu’Amar Saïdani a voulu freiner la procédure judiciaire engagée contre Chakib Khelil, impliqué dans l’affaire de corruption qui a éclaboussé le géant pétrolier national Sonatrach ? Il y a quelques jours, dans sa déclaration hostile au DRS, Saïdani a fait preuve d’un cynisme sans pareil pour tenter de faire avaler aux Algériens la plus grosse couleuvre qui soit en affirmant que Chakib Khelil était intègre. Après cette ineptie, y a-t-il encore une seule personne en Algérie pour accorder la moindre crédibilité à l’actuel chef du FLN ? On sait que, sur la base d’enquêtes effectuées par les services habilités, un mandat d’arrêt international a été lancé contre Chakib Khelil, et même contre sa famille, par la justice algérienne. Mohamed Charfi, qui était ministre de la Justice quand a éclaté l’affaire Sonatrach, vient de révéler comment Saïdani, voulant servir ses acolytes, a fait pression pour sauver l’ex-ministre de l’Energie. Mohamed Charfi a été limogé pour avoir refusé de marcher dans cette combine. Son départ n’a pas suffi à Saïdani qui s’est cru obligé, pour mettre définitivement à l’abri Chakib Khelil, tout simplement, de lancer des propos provocateurs visant la déstabilisation du DRS à l’origine de l’enquête sur la corruption à Sonatrach. Pensant être «protégé» par le Président et donc impuni, il avait inauguré sa méthode malsaine, consistant en des propos provocateurs, en s’en prenant à Sellal, soupçonné de mener pour son compte personnel une campagne électorale anticipée. Ensuite, ce fut le tour de Bensalah, sans doute parce que lui aussi a montré des prétentions à la succession, jugées inadmissibles par Saïdani. Il faut croire qu’il y a vraiment péril en la demeure chez la mafia, dont les gros intérêts sont aujourd’hui menacés, pour qu’elle livre le FLN à cet individu et lui permette de s’en servir d’une façon totalement indigne. L’ancien ministre vient de remettre les pendules à l’heure. Il reste maintenant au président du FLN de prendre les mesures qui s’imposent…
K. M.
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