Tayeb Louh lit un message d’Abdelaziz Bouteflika
Le président sortant Abdelaziz Bouteflika, candidat à sa propre succession, invite les Algériens à aller le 17 avril prochain voter «massivement» au nom de la démocratie et de la citoyenneté. Le chef de l’Etat, toujours en convalescence depuis son AVC de fin avril 2013, s’est encore une fois adressé au peuple algérien à travers un message écrit qui a été lu aujourd’hui par son ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, à l’occasion du 50e anniversaire de la création de la Cour suprême. «Le peuple algérien donnera, comme de coutume, une leçon de citoyenneté à ceux qui veulent nuire à notre chère patrie et fera taire tous ceux qui doutent de sa maturité politique et de sa capacité à préserver ses acquis, sa sécurité et sa stabilité», a soutenu le chef de l'Etat, appelant, ainsi, «tous les citoyens à participer massivement à ce rendez-vous et à s'exprimer pour choisir la personne qu'ils jugent la plus apte à diriger le pays lors de la prochaine étape». Pour le chef de l’Etat, la prochaine élection présidentielle se tiendra dans la transparence que garantirait la fameuse Commission nationale de supervision des élections. Selon lui, cette commission «est le fruit de consultations menées avec les partis politiques et les personnalités nationales». Lesquels ? Pour le candidat à un 4e mandat, cette instance «vise à conférer davantage de crédibilité aux différentes opérations électorales de même que les commissions supervisées par des magistrats et qui contribuent, pour leur part, à garantir transparence et crédibilité au scrutin». Il interpelle également les magistrats pour qu’ils jouent «leur rôle habituel dans ce genre de compétition électorale». Le président Bouteflika, qui est également le premier magistrat du pays, exprime sa confiance en la justice qui «a multiplié ses responsabilités non seulement dans le cadre de sa mission traditionnelle, celle de statuer sur des affaires de justice, mais aussi dans sa contribution dans la consécration des principes qui sont le socle de la démocratie et de l'Etat de droit». Ce message sonne comme celui adressé aux walis leur demandant de mettre les moyens nécessaires pour crédibiliser l’élection ou plutôt sa réélection.
Sonia Baker