Le clan, les lièvres et la rue

Par Kamel Moulfi – La focalisation du débat sur la candidature de Bouteflika à un quatrième mandat présidentiel va en s’accentuant, d’autant plus que sa «sortie» imposée par l’exigence légale du dépôt des signatures au Conseil constitutionnel «par le candidat» a renforcé le sentiment partagé quasi unanimement dans l’opinion publique sur son état de santé, qui l’a rendu otage du «clan présidentiel», appellation maintenant consacrée. Le président ne s’est pas adressé à la population, directement, depuis presqu’une année et il ne mènera pas personnellement sa campagne électorale qui sera confiée aux partis politiques qui le soutiennent. Ces derniers, ainsi que des responsables d’institutions officielles, n’ont d’ailleurs pas attendu la date fixée par la loi pour commencer à le faire. Cette mobilisation outrancière de toutes les institutions publiques au service du président-candidat a choqué ceux qui croyaient encore à la neutralité de l’administration algérienne dans les élections. Le Premier ministre n’a pas de gêne à se comporter comme un porte-parole du président-candidat et à faire campagne pour lui, à la faveur des tournées qu’il effectue dans les wilayas. Il est vrai qu’à l’exception de l’élite du pays, le reste de la population est indifférent à cette dérive. Mais il s’agit bien d’une forme de mépris évident pour les autres candidats, en premier lieu Ali Benflis qui est, pourtant, un produit du système, et qui a été même perçu, à un moment, comme une des «cartes» à jouer au cas où Bouteflika ne se serait pas présenté. En acceptant le rôle de rival du président-candidat, qu’attend Benflis ? Ne parlons pas des habituels lièvres comme Louisa Hanoune et Moussa Touati, auxquels s’ajoute un nouveau venu en la personne d’Abdelaziz Belaïd, qui savent qu’ils n’ont aucune chance, mais dont la fonction, qu’ils en soient conscients ou non, est de donner une nuance de crédibilité à une opération que Mouloud Hamrouche n’a même pas daigné commenter, la considérant sans consistance réelle. Mais personne n’attend une véritable riposte de la classe politique trop compromise avec le système en place. Elle pourrait surgir, plutôt, de la population, et particulièrement des jeunes. Le «clan présidentiel» l’a compris et s’applique à museler toute tentative de protestation populaire. Jusqu’à quand ?
K. M.

Comment (7)

    Ali Bounif
    5 mars 2014 - 21 h 03 min

    NON aux aventuriers du clan
    NON aux aventuriers du clan présidentiel !

    A cause de la gouvernance mafieuse de notre pays, par une poignée d’aventuriers cupides et obstinés, qui ont usurpé le pouvoir en Avril 1999 et le conservent, dans les conditions honteuses que l’on sait, aujourd’hui, plus que jamais auparavant, la cohésion, la stabilité, la sécurité et l’unité nationales sont sérieusement menacées.

    Egal à lui-même dans la perfidie et la duplicité, qu’il n’a jamais cessé de pratiquer contre ses compagnons de lutte, depuis qu’il était planqué à Oujda, Abdelaziz Bouteflika, « qui n’a jamais tiré une seule cartouche contre les Français » dixit le Colonel Youcef Khatib, commet mensonge sur mensonge pour tromper le peuple algérien.

    Ainsi, pour ne reprendre que les temps forts de cette série, il a déclaré à Sétif, en Mars 2012, « tab djanena !» ( nous sommes cuits, finis ! ) alors qu’il était en train de comploter pour se maintenir au pouvoir en écartant tous ceux qui étaient contre le 4ème mandat ou supposés avoir cette « funeste » intention, en vertu de son puissant pouvoir de nomination et surtout de limogeage des cadres de la nation, qu’il a détruits en favorisant systématiquement et massivement ceux de sa région et ceux qui lui étaient soumis.

    Dieu, qui sait ce que chacun cache au fond de lui-même, a mis à nu son plan diabolique avec un simple « mini AVC », aux effets dévastateurs pour lui et son clan de prédateurs.

    Au lieu donc de s’occuper de son frère lourdement handicapé et de laisser le mécanisme d’alternance au pouvoir fonctionner normalement, même s’il a été détraqué par l’amendement que Bouteflika a apporté à la Constitution algérienne, en Novembre 2008, pour pouvoir briguer un 3ème mandat, Saïd Bouteflika, le frère du président, et une poignée d’aventuriers du clan présidentiel et leurs serviteurs zélés, se sont illégitimement emparés des rênes du pouvoir, en s’arrogeant de facto les prérogatives du président impotent, pour comploter ouvertement contre les institutions de la République, gérée comme une propriété familiale et pour tromper le peuple algérien, qu’ils veulent mettre devant le fait accompli par un véritable coup de force, qui vise à maintenir leur candidat moribond à sa place, contre vents et marées.

    Pour ce faire, ils n’ont pas hésité à recourir à tous les artifices médicaux et mensonges médiatiques, pour faire croire que le Président Abdelaziz Bouteflika est encore en possession de ses capacités physiques et mentales, notamment par le biais de manipulations grossières des caméras de l’ENTV, à chaque fois embarquée dans une aventure qui se retourne contre elle et altère davantage le peu de crédibilité qu’il lui reste.

    La dernière tentative de manipulation concerne la vidéo relative au prétendu déplacement du candidat Bouteflika au siège du Constitutionnel pour y faire déposer les « 4 millions » et les 16 000 formulaires, signés en faveur de Bouteflika, respectivement par des citoyens et des élus, qui avouent aujourd’hui avoir subi des pressions insoutenables et un chantage odieux pour signer les documents qui leur ont été présentés par les aventuriers du clan présidentiel, avec la menace à peine voilée de leur faire payer leur éventuel refus de se soumettre à leur volonté.

    Cette vidéo, truquée et trafiquée de manière grotesque , avec la complicité active de M. Mourad Medelci, Président du Conseil Constitutionnel , qui s’est prêté à cette mise en scène ridicule, comme celle de Bouteflika avec le Premier Ministre français, montre la grande détérioration de la santé physique et mentale de Bouteflika et remet brutalement sur le tapis la question de la validité du certificat médical que Bouteflika a fourni dans son dossier de candidature et qui attesterait qu’il serait encore apte à exercer ses fonctions alors qu’il est visiblement dans l’incapacité physique, mentale et morale de le faire, au moins depuis son AVC du 17 Avril 2013.

    Enfin, Abdelaziz Bouteflika pourrait aussi être pris en flagrant délit de mensonge concernant la déclaration de patrimoine qu’il a fait publier et qui comporte de nombreuses omissions graves, donc mensonges délibérés, dont la non déclaration des soldes des comptes bancaires en dinars et en devises et de biens meubles et immeubles qu’Abdelaziz Bouteflika aurait en Algérie et à l’étranger, en son nom propre ou aux noms de membres de sa famille.

    En tout état de cause, la panique générale dans laquelle les aventuriers du clan présidentiel se trouvent depuis le mini AVC de Bouteflika, leur a fait commettre de nombreuses erreurs gravissimes.

    Ils sont de plus en plus isolés et lâchés par les autres institutions de la République, qu’ils ont voulu soumettre à leur volonté prédatrice et entrainer dans leur dangereuse aventure, par la contrainte, la menace et le chantage les plus bas.

    L’isolement de plus en plus grand de ces aventuriers, qui contrôlent encore l’Administration Centrale du pays et ses démembrements locaux, chargés de l’organisation de l’élection présidentielle, va certainement les pousser à recourir massivement à la fraude, « comme ils l’ont fait depuis 1962 » dixit Madame Louisa Hanoune, SG du Parti des Travailleurs, candidate à la candidature, à l’élection présidentielle, en ignorant avec mépris les mises en gardes vigoureuses qui leur ont été adressées par la plupart des candidats à la candidature, qui se sont retirés ou qui ont maintenu leur candidature, en prenant à témoin les opinions publiques algérienne et internationale.

    En accomplissant cette forfaiture, les aventuriers du clan présidentiel commettraient la faute fatale qui mettrait le feu à la poudrière politique et sociale, que l’Algérie est devenue, à cause de leur gouvernance chaotique de notre pays depuis 1999 et de leur fuite en avant suicidaire qui l’a fourvoyé dans une impasse mortelle.

    Vive l’Algérie !

    Vive la République !

    Ali Bounif

    citoyen

    Boualem
    5 mars 2014 - 15 h 09 min

    Salut,
    Moi, je considère que

    Salut,

    Moi, je considère que l’Algérie n’a pas encore connu l’indépendance, ou peut-être pendant quelques années,
    le temps que la France implante son clan (parti), qui s’occupera de liquider un par un tout les têtes pensantes de la révolution de 1954, membres du GPRA, qui ont fait les accord d’Evian, ce qui fait qu’elle gouverne toujours, mais par procuration, pour preuves:

    1_ l’affaire Boudiaf.
    2_ l’autorisation du survole de l’aviation française du territoire.
    3_ l’indemnisation et la restitution des biens des colons français, ensuite çà sera au tour des juifs d’Algérie.

    Ce qui me désole c’est que au jour d’aujourd’hui il ne reste plus qu’une poignée de femmes pour défendre ma patrie (l’Algérie), je nomme :Amira Bouraoui, Hadda Hzem, Djamila bouhired, c’est malheureux qu’il ne reste plus d’hommes dans ce pays.

    saadi elbachir
    5 mars 2014 - 11 h 38 min

    si ben flis a un minimum de
    si ben flis a un minimum de …devra se retirer.à moins qu’il joue un rôle il en a tout a fait le profil sem3ane ou ta3a sidi

    Anonyme
    5 mars 2014 - 11 h 19 min

    des idees noires prennent
    des idees noires prennent doucement leurs places dans mon esprit,me terrorisent crescendo et m’empechent finallement de dormir depuis un certain moment et le spectre d’une trahison enorme envers mon pays se dessine aussi progressivement,si non pourq toutes ces defaillances et toute cette regression qui secouent le pays de bout en bout meme des fleaux jadis inexistants se sont confortablement installés au sein de notre societé,pourtant conservatrice et surtout,fiere et revolutionnaire,s’accomodant a vivre dans la corruption generalisée et le trabendo sans restriction a l’est et a l’ouest ou meme le carburant est acheminé hors de nos frontieres par tous les moyens sans que l’etat n’en fasse ne les empeche et faut voir son ampleur et je pense serieusement que le pays est attaqué de l’interieur,que le mossad,la cia et la dst sont bien la chez nous et sont sur le poinr de reussir la ou le terrorisme aveugle a echoué;la manipulation tout azimuth que subit l’algerie,semble avoir bien tenu dans tous les compartiment de ce pays en ravageant le tissu de sa societé et a atteint meme des institutions et le niveau de delequescence ou nous sommes arrivé ne peut etre reussi qu’avec une complicité collective de tres haut niveau,c’est LA HAUTE TRAHISON et a nous tous de la dejouer et vite car nous sommes capables nous algeriens et algeriennes qui sommes rodés pour ce genre de defis,ou la bravoure est l’element fondamental qu’il faut prouver dans les moments cruciaux et pour commencer en urgent,faut pas que ce clan passe pour ce maudit 4é mandat ET APRES EN PARLERA

    Abou Stroff
    5 mars 2014 - 10 h 41 min

    Tout ce brouhaha au sujet du
    Tout ce brouhaha au sujet du quatrième mandat n’est peut être qu’un leurre car n’importe quel imbécile vous dira que boutef est INCAPABLE de diriger quoi que ce soit. je pense donc que:
    1- le vrai candidat du système n’est pas encore apparu au grand jour. il apparaitra, le moment venu, pour assurer la continuation du système basé sur la prédation.
    2- les histoires de conflits entre la présidence et le DRS n’étaient en fait qu’un « jeu » entre divers protagonistes dont les intérêts essentiels sont non-antagoniques et peut être même convergents. la diversion fut, dans les faits, une réussite totale puisque beaucoup de « jeunes » ont pris parti pour un vieux (Mister T) contre un autre vieux (kouider el mali) au lieu de demander aux deux vieux de prendre leur retraite.
    3- enfin, toute cette histoire d’élection a permis à ceux qui nous gouverne de nous faire oublier que nous sommes gouvernés par des prédateurs notoires et qu’une grande partie de de ces derniers est toujours aux postes de commande.
    4- moralité de l’histoire: la marabunta qui nous gouverne (avec ou sans casquette) croit qu’elle a réussi à nous gruger. mais, il y a un mais: « On peut tromper les uns quelques fois, on peut tromper le monde quelques temps mais on ne peut tromper tout le monde tout le temps ».

    RAMO
    5 mars 2014 - 10 h 14 min

    C EST COMME TOUJOURS, LES
    C EST COMME TOUJOURS, LES FAUX POSTULANT ET LES LIÈVRES QUI DONNENT DE LA CRÉDIBILITÉS A LA MASCARADE DU VOTE PRÉSIDENTIEL.

    Antisioniste
    5 mars 2014 - 9 h 14 min

    Salamou 3alikoum
    De Solon

    Salamou 3alikoum

    De Solon jusqu’à oblabla dit obama, jamais la démocratie tel que voulue par les gens simple dont je fais partie, n’a vu le jour ou que ce soit sur cette planète. Tout particulièrement depuis ce qui a était appeler « l’ère des lumières » ou nous ne cessons de tâtonner aveuglement dans l’espoir de trouver, ou d’apercevoir le bout de ce tunnel ténébreux, qu’on nous a vendu comme étant éclairé, où nous nous bousculons tel un bétail dans un enclos réduit et obscur.
    Des lors que nous savons cette simple vérité constatable à l’échelle mondial avec les variations inhérentes mise en place par l’oligarchie afin de pérenniser sa main mise sur l’ensemble du troupeau que nous somme dans tous les cas de figures. Ce que l’on appelle le jeu démocratique devient tout à fait insignifiant quand il s’agit de notre pays l’Algérie que se « clan présidentiel » qui est, il faut bien le rappeler, dans la continuité de ses prédécesseurs connu. D’ailleurs leur porte-parole l’a dit clairement « le changement dans la continuité » c’est ce que j’appelle avec ma cervelle de moineau la réconciliation de l’irréconciliable, car j’ai un mal de dingue a pensé changement et continuité au même temps puisque j’ai loupé tous les cours de yoga cérébral, donc c’est entièrement de ma faute.
    En ce qui me concerne, le nom et l’appartenance des autres candidats face à notre Fakhamatouhou le Goliath national entouré des 300 spartiates qui encadre les cohortes de zombies malgré eux « du moins pour une bonne partie d’entre eux » m’importe peu.
    Ce qui m’importe réellement et sans aucune forme d’exagération, c’est le sort de mon/notre pays et peuple, mais comme on dit yed wahda ma tsafek « une seule main ne peut applaudir ». Est-il nécessaire de rappeler que je ne fais pas allusion aux applaudissements ? Oui, je le crois au vu de certains commentaires qui en disent long sur leurs auteurs.
    Depuis l’annonce officielle de cette mascarade qui nous a était imposé « initiée à Sétif par un discours trompeur, j’allais dire vil, zut je l’ai dit ! » j’ai compris que se « clan présidentiel » dont je n’ai aucune raison maintenant d’exclure de son sein et même à sa tête Falhamatouhou, malgré les apparences réel et fictif, avait tout planifier et mis en place de tel façon qu’un consensus national uni contre le quatrième mandat soit presque impossible. Je dois avouer qu’ils ont fait un véritable travail de titans, et je n’exclue pas aussi la complicité de certains qui se sont positionner de tel façon a facilité la tâche ignoble de ce clan, et je n’accuse personne en particulier.
    J’ai dit presque, car j’ai bon espoir avec ma naïveté naturel, et ma foi en se peuple dont je fais partie souvent traité tantôt de ghachi tantôt de tube digestif etc…. Oui j’ai bon espoir dans un sursaut national par lequel se peuple fera échoué tous les plan de se « clan présidentiel » aussi machiavéliques qu’ils puissent être.
    La question est comment faire en sorte d’organiser et d’unifier le peuples sans avoir recours à l’encadrement classique, c’est-à-dire les parties politiques et autre formations qui sont déjà positionner en porte à faux par rapport à la majorité du peuple?
    J’aurai certainement ma petite idée la dessus, mais je préfère laisser le débat ouvert sur cette question afin d’éviter autant que possible les nuisances de trolls facilement décelable dont le but est de détourner les débats et faussé toutes les initiatives, non pas sans raison.

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