Folklore marocain à la CDH
Par Sonia Baker – L’ambassadeur du Maroc auprès du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, Omar Hilale, a accusé l’Algérie d’être «militairement impliquée dans le conflit sahraoui». Pour étayer ses propos, le représentant du Maroc invente des histoires abracadabrantes et des allégations dangereuses de nature à attiser les tensions entre les deux pays. Ce représentant accuse, sans bien entendu présenter la moindre preuve, «l’armée algérienne d’avoir tué, le 5 janvier dernier, deux Sahraouis et blessé plusieurs autres au moment où ils atteignaient la frontière mauritanienne». Il affirme que ces meurtres imaginaires auraient été commis dans les camps de Tindouf. Des camps de réfugiés mis sous contrôle total du CDH, du Haut Commissariat aux droits de l’Homme et du Haut Commissariat aux réfugiés, auxquels ce sujet de Sa Majesté fait appel pour «faire toute la lumière» sur ce qu’il qualifie d’«incident gravissime». Il est connu de tout le monde que le Maroc a toujours considéré ces camps de réfugiés comme des «camps de concentration». Un mensonge que toutes les délégations politiques et parlementaires occidentales et les ONG internationales ont pu vérifier sur place, lors de leurs nombreuses visites et longs séjours. A qui le Maroc veut-il faire croire à ses mensonges ? Evoquant une soi-disant «flagrante contradiction de l’Algérie sur l’autodétermination des Sahraouis», le représentant marocain, à court d’arguments, verse dans l’invective, en tentant de porter atteinte à l’image de l’armée algérienne. Il ne dit cependant pas comment le Maroc a pu décrocher ce «scoop» compromettant à l’égard de l’Algérie. Le représentant marocain, qui n’en est pas à sa première attaque à l’encontre de notre pays, a réagi à une déclaration faite mercredi dernier devant le CDH par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur l’atteinte aux droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. La position de l’Algérie, alignée sur celle des Nations unies, qui défend le droit à l’autodétermination des peuples tel que défini par la Charte des droits de l’Homme de l’ONU, est restée en travers de la gorge des dirigeants marocains.
S. B.
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