Hold-up

La fraude massive que craignaient les cinq concurrents du président sortant et les observateurs avertis de la vie politique algérienne a finalement eu lieu ! Le candidat Ali Benflis, qui est un enfant du système, a pourtant publiquement mis en garde les principaux responsables de cette forfaiture, à savoir les walis et les chefs de daïra, dont certains ont été pris la main dans l'urne et dont un bon nombre, tout comme une quinzaine de ministres d'ailleurs, est originaire des régions natale ou adoptive de Bouteflika. Le dispositif de fraude mis en place par Abdelaziz Bouteflika, il y a deux ans, inclut, entre autres, les ministères de la Justice, de l'Intérieur, de la Communication et le Conseil constitutionnel, entre les mains de ses hommes. Sans vergogne, les voix des millions d'électeurs, qui avaient exprimé fidèlement leur soutien au candidat Benflis, dans toutes les régions du pays, durant la campagne électorale, se sont subitement évaporées ou ont été attribuées à Bouteflika grâce à un gonflement vertigineux du taux de participation notamment, qui ne dépasserait pas en réalité les 20%, au lieu du surprenant 51,7% annoncé par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le candidat Benflis ne pouvait donc que rejeter et ne pas reconnaître cette main basse grotesque sur les voix de ses électeurs, et promet de mener une résistance pacifique, organisée et durable contre les aventuriers et prédateurs du clan présidentiel, qui humilient le peuple algérien et le pays en leur imposant leur candidat, dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses fonctions ; en coordination avec les forces politiques et sociales saines du pays, dont cette fraude massive va, hélas !, aggraver les fractures et les contradictions et augmenter la vulnérabilité interne et externe.
Malheur aux nations qui manquent d'hommes et de femmes pour défendre leur honneur bafoué et leur conscience violée.
الويل لتلك للأمم التي تفتقر الرجال والنساء للدفاع عن الشرف المنتهك والضمير المغتصب
Rabi yestor bledna oua ouledna !
Rabah Toubal
 

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