Foncier industriel : moins de 47% des demandes acceptées
Le bilan des demandes traitées par le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de régulation du foncier (Calpiref) pour l’exercice 2013 montre que la tension sur les disponibilités des assiettes foncières demeure forte, se traduisant par l’impossibilité de répondre à toutes les demandes exprimées. Selon la dernière note de conjoncture établie par l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref), les rejets de dossiers sont en hausse par rapport à 2012 face à la forte augmentation des demandes de foncier industriel. Ainsi, sur 3 851 dossiers déposés, soit une augmentation de 40% par rapport à 2012, seul un modeste niveau d’acceptation a été enregistré avec un taux d’à peine 47%. 1 413 dossiers ont été rejetés en 2013 contre 534 en 2012. La demande en foncier de concession a été probablement boostée, selon l’Aniref, par les mesures prises par les pouvoirs publics et leur effet incitatif sur les potentiels investisseurs. Selon l’agence, le marché foncier demeure actif, mais change de nature. Les concessions du foncier relevant du domaine privé de l’Etat se développent en effet, supplantant les cessions réalisées sur le foncier privé. «L’évolution des transactions du foncier économique, mesurées en termes de biens mutés, poursuit son accroissement en 2013», note l’Aniref qui souligne que «l’indice d’évolution annuelle a été de 143, correspondant à une hausse de 43% par rapport à 2012». Cet accroissement du volume est essentiellement le fait des concessions publiques. La mercuriale 2013 enregistre, par ailleurs, une augmentation significative des prix par rapport à 2012 (+16,5%). Le prix moyen national se situe à 5 064 DA le mètre carré. Par rapport à l’année de base (2008), le prix moyen est en augmentation de 20 points, soit 7,2% par an, dénotant une tension persistante. En guise de conclusion, l’Aniref indique que «bien que le contexte économique demeure peu propice au secteur industriel, les investisseurs anticipent positivement en s’engageant dans la création d’entreprises et l’investissement ; les créations sont en nette augmentation par rapport à 2012». Le marché du foncier demeure de ce fait toujours sous tension et se traduit par l’augmentation du prix.
Meriem Sassi