Ghardaïa : le RCD dénonce «le jeu trouble du pouvoir»
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce ce qu’il qualifie de «jeu trouble du pouvoir» en ce qui concerne les événements tragiques de Ghardaïa. Réagissant à l’interpellation de son secrétaire national à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire, Nacer Eddine Hadjadj, le RCD condamne «cette énième instrumentalisation de la justice» contre cet ancien P/APC de Berriane, «illégalement destitué par le ministère de l’Intérieur en 2009». Pour ce parti, «ce grossier abus vient rappeler que le système algérien reste de nature et de pratiques policières». Le RCD affirme ainsi que son cadre à Ghardaïa «a passé la nuit du 26 au 27 mai 2014 au commissariat de cette ville, avant qu’il soit présenté devant le procureur de la République ce matin sous l’accusation d’incendie de véhicule avec cocktail Molotov en date du 24 janvier 2014 au 25janvier 2014». Ces faits n’ont rien de vrai, indique ce parti, qui atteste que «le 24 janvier, Nacer Eddine Hadjadj était à Alger pour participer à la réunion du conseil national du RCD, séance au cours de laquelle il avait présenté, dans l’après-midi, «une communication sur les événements de Ghardaïa dont la presse s’est fait l’écho». Mieux encore, «tard dans la soirée, il avait pris contact avec les dirigeants de la Ligue des droits de l’Homme pour les alerter sur la tragédie que vivait le M’zab. C’est au demeurant chez le président de cette ligue qu’il avait passé la nuit du 24 au 25 janvier à Alger», résume le RCD qui s’insurge contre cet acharnement du pouvoir sur l’opposition, notamment les partis membres de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique. Le RCD assure Nacer Eddine Hadjadj, sa famille et tous ceux qui ont été ou sont victimes de l’autoritarisme, au M’zab comme dans toutes les régions d’Algérie, de l’oligarchie en place de «sa totale solidarité». Pour cette formation, «les violations de la loi, les abus d’autorité sont souvent les manifestations de l’affolement des régimes autocratiques dépassés par l’Histoire».
Rafik M.