SOS pays en danger !
Les experts et analystes, algériens et étrangers, de l'économie algérienne ne cessent de sonner l'alarme concernant la nature improductive de la majeure partie des investissements publics et privés effectués en Algérie ces quinze dernières années, estimés à plus de 700 milliards de dollars. En effet, destinés principalement à augmenter les importations de produits finis et semi-finis de l'étranger, avec des retombées positives importantes pour les membres du clan présidentiel, leurs serviteurs et leur clientèle politique, ces investissements obèrent considérablement les capacités de production du pays, dont le tissu industriel a été fortement détruit par une privatisation sauvage et une corruption généralisée. La destruction massive de ce qui restait de l'industrie algérienne a aussi touché les ressources humaines et naturelles non renouvelables du pays, gérées de manière désastreuse par un Etat défaillant miné par des maux et fléaux sociaux ravageurs, qui ont précipité sa déliquescence en raison de la fuite en avant suicidaire des aventuriers du clan présidentiel, qui n'ont pas hésité à imposer au peuple algérien, par la force et la fraude massive, leur candidat, dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses lourdes fonctions. Les partis et personnalités politiques et de la société civile, représentatifs de l'opposition algérienne, réunis au sein du Pôle des forces du changement et de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique, ont souligné, lors de la conférence nationale qu'ils ont tenue le 10 juin 2014, à l'hôtel Mazafran, le blocage et l'impasse mortels dans lesquels se trouve actuellement l'Algérie à cause de l'immobilisme, de l'improvisation et de la gouvernance désastreuse du pays par un pouvoir aux abois, qui accorde de nombreuses concessions aux puissances étrangères pour sortir de l'isolement dans lequel il se trouve sur les plans interne et externe, depuis la mascarade du 17 avril 2014 notamment. Abdelaziz Bouteflika et son clan de prédateurs cupides et obstinés, qui ont massivement détourné les voix du peuple algérien, sauvagement exploité les ressources naturelles du pays et dilapidé les deniers et biens publics, sont de fait mis en quarantaine par les forces saines du pays, qui ont refusé de faire partie du gouvernement de transition nationale qu'ils voulaient former après le 17 avril 2014 ou d'être associées aux consultations compromettantes menées par Ahmed Ouyahia sur une révision de la Constitution .
Rabah Toubal