Education : le CLA appelle à geler la gestion des œuvres sociales
Le Conseil des lycées d’Algérie évalue le taux de réussite aux examens du baccalauréat à 45,16%. Cette estimation a été faite, précise le CLA, sur la base de la première et de la deuxième correction. «Les filières des langues étrangères et techniques mathématiques viennent en première position, contrairement à la filière science expérimentale et la filière philosophie qui viennent en dernière position», indique ce syndicat dans une déclaration rendue publique aujourd’hui. Selon les chiffres du CLA, 21% des candidats au bac ont obtenu une moyenne dans l’examen de la langue française, 22% dans celui de la langue anglaise et 24% dans celui de la philosophie. «Les matières des langues allemande et espagnole, et économie et management ont réalisé un taux de réussite de 64%. En maths, physique, science, les taux de réussite varient entre 44% et 53%», indique encore le CLA qui relève, au passage, le taux de 85% réalisé dans deux matières, à savoir les sciences islamiques et tamazight. Le taux de réussite avancé par le CLA peut s’avérer juste ou du moins proche du taux officiel qui sera rendu public au début du mois de juillet. Cela d’autant plus que le taux de réussite donné en 2013 (45,83%) par ce syndicat était très proche du taux officiel (44,78%). Le CLA a dénoncé dans ce sillage la persistance du phénomène de la triche et de la menace des surveillants, et ce, malgré une nette amélioration des conditions de surveillance des examens de fin d’année. Il s’est élevé également contre «la gestion opaque et clientéliste de l’argent des œuvres sociales dans laquelle se trouvent les conflits d’intérêts entre les membres élus de la commission de gestion de ces œuvres sociales. «L’ordonnateur ainsi que les instances de contrôle sont la cause principale du gel de la commission nationale et de celles de plusieurs wilayas, ce qui explique la limite et l’objectif d’une gestion centralisé», a-t-il précisé. Le CLA appelle, dans ce contexte, «les travailleurs du secteur à se mobiliser pour un gel total de la gestion actuelle des œuvres sociales et à l’organisation d’élections anticipées sur le mode de système de gestion».
Rafik M.