Leçon de tolérance
Par Kamel Moulfi – Alors que notre nouveau et jeune ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, décide avec le plus grand courage de rouvrir les synagogues, lieux de culte des juifs algériens, les dirigeants sionistes, eux, ont pris des mesures et déployé leurs forces de répression, hier vendredi, pour empêcher, encore une fois, les Palestiniens d’aller prier à la mosquée Al-Aqsa à El-Qods, troisième Lieu saint de l'islam. Deux faits simultanés qui, par contraste très fort, font ressortir, l’un, l’esprit d’ouverture que les Algériens ont toujours cultivé en rejetant l’intolérance de leurs coreligionnaires extrémistes, et l’autre, le racisme entretenu par les sionistes et leur peur de la diversité. Cette tendance raciste ne faisait plus de doute, d’ailleurs, depuis que le Premier ministre de l’entité sioniste, Benjamin Netanyahou, a annoncé sa décision de faire voter une loi consacrant un Etat juif. Il avait déclaré de la façon la plus péremptoire que «l'Etat d’Israël n'est l'Etat que d'un et un seul peuple, le peuple juif». Quel fossé immense avec la profession de foi du ministre algérien des Affaires religieuses qui s’expliquait récemment sur la réouverture des synagogues : «Il y a une communauté juive dans notre pays. Elle a le droit d’exister.» Où est le pays démocratique ? Israël qui institue l’apartheid, contraire à tous les principes des droits de l’Homme, ou l’Algérie qui protège les pratiques religieuses autres que celles de l’islam, qui est, dans la Constitution, religion d’Etat ? Ou mieux encore, la comparaison est à faire avec l’Etat que construisent les Palestiniens et qu’ils promettent ouvert à toutes les confessions, comme le proclament depuis longtemps les dirigeants de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP). Tout cela ajouté à la bestialité avec laquelle les sionistes s’acharnent sur les habitants de Ghaza, ne faisant aucune différence entre un combattant de Hamas et un simple citoyen palestinien civil, même enfant, devraient valoir à Israël une condamnation plus ferme de la part de toute la communauté internationale.
K. M.
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