Algérie Poste : le Snap dément avoir appelé à la grève
Le Syndicat national autonome des postiers (Snap) dément avoir lancé des appels à la grève. Dans un communiqué rendu public aujourd’hui mardi, le Snap se démarque totalement de l’appel à deux journées de grève mercredi et jeudi, rejetant ainsi la «paternité» des appels lancés ces derniers jours à travers la presse nationale. Le Snap affirme qu’il est néanmoins solidaire avec l’employé Amar Khodja Tarek, suspendu «abusivement» le 9 juillet et qui comparaîtra le 17 du mois courant devant la commission de discipline. Le syndicat autonome organise à cet effet un sit-in devant le siège de l’unité poste d’Alger Est pour lui apporter son soutien. Non encore agréé, le Snap dit poursuivre la mise en œuvre de sa feuille de route pour exiger la délivrance de son récépissé d’enregistrement, telle qu’adoptée lors de son dernier conseil national. Il affirme que des actions sont en préparation et seront annoncées au moment opportun. Espérant obtenir son agrément bientôt, le Snap prend ainsi ses distances avec le Front pour la sauvegarde des droits et de la dignité des postiers algériens (FSDDPA), une instance – également non agréée – qui a vu le jour très récemment et qui a lancé des appels à une grève de deux jours à partir de demain 16 juillet pour protester contre, justement, la suspension abusive d’Amar Khodja Tarek qui active au sein du Snap. Le front en question a cependant décidé de surseoir à sa grève de mercredi et jeudi, accordant un délai de 15 jours à la direction générale pour répondre favorablement aux doléances des travailleurs. En l’absence du syndicat affilié à l’UGTA qui a déserté le terrain des luttes et en raison de non-délivrance d’agrément au SNAP, cette nouvelle structure tente d’investir le terrain pour défendre les intérêts des travailleurs. Parmi les animateurs de ce front, il y a des membres du Snap. Le FSDDPA vise à préserver les acquis des employés d’Algérie Poste et défendre leur dignité.
S. Baker