Le Maroc menacé par ses «combattants» revenus de Syrie et de Libye
Depuis quelques jours, l’armée marocaine est en état d’alerte, craignant des attentats terroristes après le retour massif des «combattants marocains» du «front syrien et libyen». Des sites d’information marocains font état de cette alerte maximale face à de sérieuses menaces terroristes. Ces sites, à l’instar du 360.ma ou encore du aufaitmaroc.com mettent en avant beaucoup plus la menace extérieure. Même si les autorités marocaines ont déjà fait part à leurs partenaires occidentaux (France et Etats-Unis) d’une réelle menace interne qui viendrait de ces «Marocains revenus du combat» en Syrie, en Irak et en Libye. Les autorités marocaines indiquent régulièrement que des combattants marocains, qui ont pris part à des opérations menées par des groupes liés à Al-Qaïda, sont décidés à rentrer au Maroc pour y mener des «actes terroristes». D’autres sources estiment leur nombre à près de 3 000 djihadistes marocains. Sans pour autant fournir des chiffres. Des sources spécialisées estiment à près de 3 000 le nombre de Marocains qui seraient revenus dans leur pays après avoir servi dans des groupes terroristes qui tentent d’instaurer des régimes islamistes dans ces pays. Le ministère marocain de l'Intérieur marocain a annoncé jeudi dernier le démantèlement d'une cellule chargée de recruter des djihadistes et de les envoyer combattre pour l'Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak. Rabat affirme avoir démantelé de nombreuses autres cellules djihadistes, dont 18 entre 2011 et 2013, depuis la série d'attentats-suicides qui avait fait 33 morts à Casablanca en mai 2003. En sa qualité de pays pourvoyeur de «djihadistes» qui combattent au Moyen-Orient et en Libye, le Maroc a pris part à la Conférence internationale sur les filières djihadistes qui s’est tenue le 8 mai dernier à Bruxelles. L'inquiétude croît dans le pays depuis un an en raison du retour de ces islamistes marocains ayant combattu en Syrie et en Libye. «Les missiles et les chars des Forces armées royales positionnés sur la corniche de Casablanca sont bien le reflet d'un état d'alerte maximale face aux menaces terroristes», précise le site d’informations «aufaitmaroc.com». Il cite également une information révélée par les services secrets américains selon laquelle les djihadistes d'Aqmi ont volé trois avions civils lors des derniers combats ayant eu lieu à l'aéroport de Tripoli. Deux de ces avions sont en parfait état et pourraient être utilisés par Aqmi, qui a menacé de frapper des places «vivantes» en Tunisie, en Algérie et au Maroc. Mais la plus sérieuse menace viendrait des «djihadistes» marocains rentrés au pays.
S. Baker