Sans les Arabes
Par Kamel Moulfi – L’entité sioniste a été contrainte d’arrêter son agression contre Ghaza par un accord de cessez-le-feu permanent et illimité conclu grâce à la médiation égyptienne. Le premier ministre Netanyahu avait prévu une longue guerre, bien plus que les 50 jours qu’elle a duré, mais il y met fin sans avoir rien atteint de ses objectifs. A Ghaza, le sourire est revenu sur le visage des enfants et des femmes, signe que le cessez-le-feu est vu comme une victoire qui a coûté, certes, cher, avec plus de 2 100 Palestiniens tués, et, à Alger, un concert de klaxons a salué la fin de l’agression. Il n’y a pas de doute : le mythe de l’invincibilité de l’armée sioniste, illustrée par les défilés de ses chars et les patrouilles de militaires dans les rues des villes conquises, a été détruit par la résistance palestinienne à Ghaza, malgré la défaillance du soutien des pays arabes voisins. Les Palestiniens ont, d’ailleurs, prouvé qu’ils pouvaient se passer des gesticulations inutiles et des discours pompeux des dirigeants arabes, le soutien réel et sincère des peuples étant largement suffisant pour les accompagner vers de nouvelles victoires à venir. La population de la Palestine, et particulièrement celle de Ghaza, peut maintenant fixer l’avenir et penser au rétablissement de tous ses droits nationaux. Pour Ghaza, c’est, dans l’immédiat, la satisfaction des revendications qui accompagnent celle de l’arrêt de l’agression sioniste : ouverture des passages et levée du blocus imposé depuis huit ans, l'extension de la zone de pêche, ainsi que la création d'une route maritime pour passagers et marchandises entre Ghaza et Chypre, un port et un aéroport, le tout dans la paix. Dans les autres territoires, la répression sans retenue, impitoyable, contre les Palestiniens, exercée par l’armée sioniste sourde aux appels émanant de l’intérieur d’Israël, mais aussi insensible aux pressions faites de l’étranger, va devenir de plus en plus anachronique dans un climat qui met en avant la culture de la négociation et de la paix.
K. M.
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