Education : le Satef encense la ministre et interpelle le gouvernement

Partant du constat que certains dossiers parmi ceux posés sur la table par les syndicats «dépassent les prérogatives de la ministre de l’Education nationale», le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a appelé le gouvernement à prendre les mesures qui s’imposent pour régler, une bonne fois pour toutes, les problèmes que vit le secteur de l’éducation. Le Satef, qui reconnaît «une volonté et une oreille attentive chez la nouvelle ministre», constate, en revanche, que «certains dossiers dépassent ses prérogatives». «Alors, si ce gouvernement veut réellement une stabilité dans notre secteur, il doit avoir le courage de prendre des décisions qui ne plairont pas à tout le monde, mais qui vont résoudre les problèmes définitivement, les travailleurs cherchant des solutions concrètes», estime le Satef. Décrivant les conditions dans lesquelles se présente la rentrée scolaire 2014-2015, le Satef établi un constat pour le moins critique. «Les rentrées scolaires se suivent et se ressemblent, les conditions pédagogiques et matérielles qui doivent assurer une rentrée scolaire parfaite ne sont pas réunies», assure le syndicat qui note que «si la rentrée scolaire va se faire sans grabuge, l’année scolaire connaîtra sûrement une instabilité et des perturbations vu qu’on n’a pas évolué d’un iota, l’ensemble du système scolaire reste tel qu’il est». «En septembre 2012, les collèges accueillaient la double cohorte d’élèves en première année moyenne avec des problèmes de tout genre. En cette rentrée scolaire 2014/2015 le problème est transféré dans nos lycées», affirme le Satef qui cite, notamment, le problème posé par l’augmentation des effectifs en terminale qui ont induit une surcharge des classes et des conditions d’accueil qui «restent presque les mêmes vu le nombre de lycées inscrits et non encore réalisés». «Ce qui, relève le Satef, va engendrer des comportements violents chez nos élèves, alors que la violence est déjà en augmentation dans la société.» «Les programmes sont inadaptés, la pédagogie n’est pas la priorité du système, le statut particulier du travailleur n’a pas pris en considération toutes les revendications des travailleurs, en bref, les grands dossiers sont malheureusement en suspens», constate encore le syndicat qui cite, entre autres, l’indemnité et les primes de zone, la médecine du travail, les rythmes scolaires et le logement. Le Satef indique aussi que «la réforme de l’éducation demeure toujours la même avec ses insuffisances, nonobstant tous les constats négatifs signalés par tous les intervenants dans les conférences de bilans d’évaluation». De même pour l’enseignement de tamazight qui, d’après le Satef, «est toujours au stade d’expérimentation après 18 ans depuis son introduction dans l’école algérienne». Le Satef soulève, par ailleurs, la question des concours de recrutement qui «ne sont pas transparents» et de «l’impunité et l’incompétence qui continuent à régner dans les postes de responsabilités et les vautours ainsi que les charognards qui continuent à sucer le sang et la sueur des honnêtes travailleurs».
Amine Sadek
 

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