Mouloud Hamrouche : «Aucune contribution n’est récusable vu la dimension de la crise»
L’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche est revenu, dans une déclaration rendue publique aujourd’hui samedi, sur sa rencontre avec une délégation du FFS conduite par Mohand-Amokrane Chérifi, sur l’initiative de ce parti pour une conférence nationale du consensus. Pour cet ancien candidat à la présidence de la République en 1999, toute initiative est la bienvenue pour faire sortir le pays de la crise. «Aucune contribution n’est récusable vu la dimension de la crise», a-t-il martelé, encensant ainsi le projet du FFS. Mouloud Hamrouche, qui a rendu un grand hommage au chef historique du FFS, Hocine Aït Ahmed, pour son combat libérateur et pour consacrer la démocratie en Algérie après l’indépendance, estime ainsi nécessaire que les différentes forces politiques œuvrent pour arriver à un «nouveau consensus national», primordial pour le règlement de la crise politique actuelle. Ce consensus, insiste-t-il, passe inéluctablement par l’implication de toutes les forces politiques, du pouvoir et de l’armée dont la participation est indispensable pour faire aboutir ce processus». Mouloud Hamrouche évoque, dans ce sillage, les risques liés à la persistance de cette crise. «L’érosion de la cohésion nationale et la faiblesse de nos structures politiques, économiques, sociales, administratives et gouvernementales, obligent à la mobilisation et à la contribution de tous en vue d’aboutir à un consensus national nouveau», a-t-il souligné. Pour cet ancien chef de gouvernement qui a conduit les réformes de 1990, il y a nécessité d’«élaborer une solution globale aux différents déficits et faiblesses, pour exprimer une volonté nationale claire, pour pouvoir édifier un Etat national de droit et pour vaincre de multiples formes de déstabilisation, de terrorisme». Mouloud Hamrouche considère que toute initiative qui peut contribuer au règlement de la crise mérite d’être appuyée. Une manière pour lui de soutenir les efforts du FFS pour la tenue d’une conférence nationale du consensus.
Rafik Meddour