Israël secoué
Par Kamel Moulfi – Ce matin, Israël a été ébranlé par l’attaque contre une synagogue à Al-Qods qui a entraîné la mort de cinq Israéliens, dont un policier. Les deux jeunes Palestiniens auteurs de l’attentat, membres du Front populaire de libération de la Palestine, ont trouvé la mort dans cette attaque. La responsabilité de l’escalade dans le conflit est imputée à Israël qui a multiplié dernièrement les atteintes aux symboles sacrés dans une démarche qui vise à imposer le fait accompli aux Palestiniens. Sourds aux mises en garde de leurs propres alliés occidentaux, et même aux appels du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à mettre fin à leurs provocations répétées sur les lieux saints d’Al-Qods, les dirigeants israéliens se sont retrouvés plus isolés que jamais. Israël s’est montré indifférent au souhait des Etats-Unis de concentrer leurs efforts contre Daech et n’a pas répondu à leur demande de cesser d’aviver les tensions à Al-Qods. L'esplanade des Mosquées à Al-Qods est constamment occupée par des extrémistes israéliens sous la protection de l’armée sioniste. Celle-ci a transformé la ville en une vaste garnison militaire et réprime sauvagement les Palestiniens qui protestent contre la profanation des Lieux saints. De la même façon, l’entité sioniste s’obstine à poursuivre la colonisation dans les territoires palestiniens occupés, malgré les conseils prodigués complaisamment par ses alliés qui y voient la cause principale de l'impasse actuelle dans le règlement pacifique du conflit. Le président français François Hollande, lui-même, a joint sa voix à cet appel à l'arrêt total et définitif de la colonisation. De son côté, la résistance palestinienne refuse désormais de conclure ce qu’elle qualifie de «mauvais accord» qui permettrait à Israël de tromper l’opinion publique internationale pour poursuivre son occupation. La solution par les moyens de la guerre que cherche à imposer Israël est impossible, comme l’ont montré à la fois l’échec de l’agression contre Ghaza et l’inefficacité du mur et autres «obstacles» à la liberté de mouvement des résistants palestiniens. Israël est condamné à aller vers une issue négociée qui mette fin à l’occupation et qui consacre l’Etat palestinien dans le cadre d’une paix juste et durable.
K. M.
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