La leçon

Par Meriem Sassi – Les déclarations contradictoires, les débats télévisés plus ou moins clairs sur le gaz de schiste et les rumeurs sur une décision prise par le président Bouteflika en vue de l’arrêt de l’exploitation de cette énergie non conventionnelle au sud du pays tiennent en haleine les Algériens, ces jours-ci. Dans ce brouhaha qui sert de «plan de communication» au gouvernement, des bribes d’information aussi confuses les unes que les autres parviennent en saccades à In Salah, dont les habitants ne décolèrent toujours pas et désespèrent d’avoir une réponse claire et définitive sur le dossier qui engage l’avenir de leur région et du pays tout entier. Après plusieurs déplacements et prises de parole confirmant l’option définitivement prise par le gouvernement en faveur du gaz de schiste pour garantir de futures recettes d’exportation pour le pays, tout en écartant la dangerosité des forages projetés, le gouvernement semble faire un pas en avant et un autre en arrière. Il est évident que le pouvoir a opté pour la tergiversation s'agissant de ce dossier épineux qui peut avoir des répercussions environnementales désastreuses selon les plus virulents des experts. Dans cette cacophonie ambiante, on notera la dernière sortie médiatique du ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, qui a déclaré hier que «le gouvernement n’a pris à ce jour aucune décision définitive concernant l’exploitation du gaz de schiste et effectue actuellement une évaluation technico-économique de ce projet». Le gouvernement, qui ne s'attendait pas à la levée de boucliers de la part des habitants du Sud, joue apparemment sur les mots et parle désormais d'essais techniques et non plus d'exploration. Même si rien n’est gagné pour les habitants d’In Salah, la leçon donnée par les manifestations pacifiques de la région est à retenir. Dire que si les citoyens du Nord avaient dès le départ agi comme ceux du Sud, beaucoup de décisions déraisonnables et incohérentes auraient été évitées depuis 1999. Il faut que cet «éveil de la citoyenneté» comme l'a appelé Ali Benflis serve d'exemple pour faire en sorte que la société civile soit enfin un contrepoids à l'omnipotence du pouvoir en place, face à la classe politique qui a lamentablement échoué.
M. S.
 

Comment (10)

    Anonyme
    22 janvier 2015 - 9 h 05 min

    APar tahia el djazair (non
    APar tahia el djazair (non vérifié) | 21. janvier 2015 – 22:32

    il y a erreur ,les romains ne dominaient pas encore la numidie c’est vers l’an 40 après jésus que ça c’est passé,mais les algériens du temps de massinissa et de son perd (vers 200 av.jc)savait construire de grandes villes beaucoup plus solides que celles d’aujourd’hui!!

    tahia el djazair
    21 janvier 2015 - 21 h 32 min

    RÉGRESSION ALGÉRIENNE (1):

    RÉGRESSION ALGÉRIENNE (1):
    – En 50 ou 60 avant Jésus Christ , les algériens sous la domination romaine savaient tracer les villes et maitriser la ligne droite en urbanisme et en architecture , mieux que les algériens de 2015 … il n’ y a qu’à comparer les villes de Timgad et Djemila , leur tracé , leur esthétique , leur solidité avec les taudis et les « campements » de béton et de briques que les entrepreneurs algériens maffieux et corrompus de Mr x ( la nouvelle coqueluche du pouvoir qui ne sait même pas parler ni en arabe , ni en berbère ni en français, comme ses amis ministres ) sont entrain de construire en 2015 … les constructeurs algériens ne savent même pas tracer un trottoir , les élus , les maires et walis ne savent même pas gérer les ordures d’un village en 2015 .. je défie le ministère de l’habitat de construire un édifice plus beau et plus solide que les temples romains construits il y a plus de 20 siècles … les immeubles et les écoles construits à peine il y a 10 ans tombent en ruine , sans parler de leur laideur horrible et de leur fonctionnalité désastreuse .. les algériens n’arrivent pas à régler le problème des WC dans les établissements scolaires , universitaires , dans les lieux publics en 2015 alors que les algériens de Timgad et de Madaure jouissaient déjà de vespasiennes et de bains en ville dans l’antiquité …

    -En 62 , l’Algérie à peine sortie du colonialisme produisait plus de blé qu’en 2015, plus d’orge , de viandes , d’œufs , de foins , d’oranges , de patates ( en 62 les algériens avaient honte de manger les patates jugées comme un légume pour porcheries , les algériens mangeaient de la nourriture noble comme le blé , les beurres , le lait bovin et caprin , le miel , les huiles , la viande de mouton , les poulets et les œufs de ferme et les fruits nobles comme les figues , les raisins et les abricots ) … en 2015 , parmi tous les pays du monde riches ou pauvres , l’Algérie est le seul où l’on ne voit personne sur les champs durant toute l’année , les terres abandonnées et désertes , les hommes passent toutes leurs journées soit à bavarder dans les bureaux , soit à gaspiller l’essence et à tourner comme des fous dans leurs voitures , soit à marcher sans savoir où aller , soit à monter la garde sous les murs sales en face des dépotoirs puants.. Passant ainsi leur semaine dans le vol ,la corruption , la paresse , la fuite du travail , le mépris des lois , l’esquive , le resquillage en toutes choses , avec leur regard hostile et leur mine agressive qui feraient fuir le moindre visiteur et le moindre touriste , le vendredi ils vont à la mosquée pour espérer quémander hypocritement d’ailleurs de ce qu’ils appellent Dieu mais qui est en fait leur sentiment de culpabilité et leur orgueil de rentiers pétroliers , puisque n’ayant aucune disposition spirituelle et véritablement religieuse , mauvais lecteurs de livre saint , de livres religieux ou littéraires ,de livres de sciences et de métaphysique , par paresse et inculture, comment pouvaient-ils accéder à l’amour de la Divinité ,aux mystères de l’univers et de la création ,comment pouvaient-ils avoir les aptitudes de l’intellect et de l’émotion pour méditer la transcendance divine , comment pouvaient -ils espérer le salut en trafiquant jusqu’avec l’éternel comme s’ils traficotaient avec l’administration du coin , le service d’hygiene ou le contremaitre du chantier ..

    ODE
    21 janvier 2015 - 21 h 19 min

    et voila c’est fait !!la
    et voila c’est fait !!la girouette du PT a encore frappé!

    ceux qui sont contre le gaz de schiste sont des criminels!
    et elle insiste sur le mot criminel!!

    et bien madame hanoun la girouette c’est toi la criminelles !

    bravo a vous hommes et femmes qui résistez!

    mes hommages et mes respects!

    karimdjazair
    21 janvier 2015 - 21 h 08 min

    L Etat algérien prend la
    L Etat algérien prend la mesure du rejet de l exploitation du gaz de schiste, on ne vas pas s en plaindre. Il est à l écoute, meme si il est forcé de le faire.

    Notre pays a certes besoin de revenus, encore faut il que ces deniers publics soient bien dépensés, mais pas à n importe quel prix. Je ne reviendrai pas sur la dangerosité de l exploitation du gaz de schiste qui est reconnu, par simplement verbalement, mais dans les faits, au Canada et aux Etats Unis.

    Il est plus que temps pour notre pays, de mettre le paquet sur l investissement productif et les énergies renouvelables. Nous avons un potentiel non négligeable, en matière d energie solaire, eolienne etc. Nous pouvons non seulement couvrir nos besoins, mais également ceux de l europe.

    Le gaz de schiste est aventureux, risqué, les pays européens ne s y aventurent pas, et l amérique du nord, à moyen long terme, mettra fin à son exploitation. Si l amérique persiste dans cette voie actuellement, c est purement stratégique, pour faire baisser le prix du baril de pétrole afin d affaiblir la russie qui commence à devenir un serieux problème pour la domination us dans le monde.

    Prenons exemple sur l Allemagne, qui met fin, il faut le souligner, à son programme nucléaire, pour se consacrer qu aux energies renouvelables, et elle réussit. Relancons le projet solaire avec ce pays, et bien d autres, voila, la voie à suivre.

    Et puis franchement, dans notre si grand pays, on ne va pas me faire croire, qu il n y a pas d autres reserves de petrole ou gaz, exploitables de manière conventionnelle. Il n est pas question non plus de servir de cobaye, et de sacrifier la population et l environnement.

    Notre gouvernement l a bien compris, et je l encourage dans la voie allemande qui est un exemple à suivre.

    Anonyme
    21 janvier 2015 - 20 h 31 min

    @ L’auteur de l’article
    @ L’auteur de l’article ci-dessus,
    Vous écrivez : «[…]les rumeurs sur une décision prise par le président Bouteflika en vue de l’arrêt de l’exploitation de cette énergie non conventionnelle au sud du pays tiennent en haleine les Algériens».
    Juste une petite remarque en passant : Le désigné par Laurent Fabius comme président de la RADP ne saurait, d’aucune manière, me représenter ou me diriger parce qu’à mes yeux, il ne jouit d’aucune légitimité et donc d’aucune crédibilité. Il m’a été imposé par l’étranger et, de plus, je n’ai jamais voté en sa faveur.
    En résumé, je ne peux qu’avouer que je ne fais que subir, contre mon gré et ma propre volonté, le pouvoir de ce personnage et de son clan.
    Par conséquent, sachez qu’il ne peut, d’aucune manière, me «tenir en haleine» puisque, à mes yeux, il ne représente que lui même et son propre clan de «rapaces insatiables» comme l’avait écrit à ses supérieurs l’ancien ambassadeur des USA à Alger.
    En fait, comme disait ma défunte grand-mère : «même s’il ramenait sa main verte du Paradis, je ne le croirai pas !

    Kahina
    21 janvier 2015 - 17 h 07 min

    Le Gaz de schiste est un

    Le Gaz de schiste est un problème national. Pourquoi l’isoler et l’identifier juste à la région Sud. À part le clan maffieux, tout le peuple est contre l’exploitation de ce gaz.
    Ali Baba doit comprendre que nous sommes tous contre cette exploitation suicidaire.

    Antisioniste
    21 janvier 2015 - 17 h 04 min

    Salamou 3alikoum
    La

    Salamou 3alikoum

    La cacophonie qui est en haut lieu ne doit pas nous faire oublier une chose très importante, qui est de ne pas se contenter de rumeur ou de débat télévisé, mais d’une déclaration officiel stipulant clairement et sans ambiguïté que l’exploitation du gaz de schiste, et définitivement terminer sur l’ensemble du territoire Algérien!

    zerrouk
    21 janvier 2015 - 15 h 44 min

    Il faut se méfier des
    Il faut se méfier des déclarations des politiques du clan au pouvoir, ce régime à l’agonie ne recule devant rien pour s’eternaliser au kourssi, rappelez vous la marche des policiers vers la présidence, leur revendication principale était le départ du DG de la DGSN El Hamel, et l’installation d’un syndicat de police, rien et rien, et celà est valable pour les manifestations des habitants du Sud, vous verrez, ils vont leur sortir de pseudos notables et négociateurs, ils vont les bourrer d’argents de poche et puis plus rien à voir, et les forages de gaz de schiste continueras comme si de rien n’étais.

    Assadq
    21 janvier 2015 - 15 h 12 min

    cet entêtement vient de la
    cet entêtement vient de la « formation » subie au golfe par nos valeureux gouvernants ;c’est une école qui rivalise avec Harvard ,Oxford ,Mit et autre grandes écoles de gouvernance moderne ;
    l’algerie n’est qu’un pays pétrolier comme voulu par fafa ;
    la nappe d’eau est secondaire puisque la zone où elle se trouve n’est pas peuplée et ne le sera pas ;
    si les gens du sud persiste dans leur revendication,on leur proposera de déménager au nord ,à alger ou à paris s’ils le souhaitent ;
    mais l’exploitation du gaz de schiste se fera ,c’est une nécessité vitale pour le clan qui s’accroche au pouvoir et à ses richesses ;

    New kid
    21 janvier 2015 - 12 h 30 min

    Voilà la triste réalité et la
    Voilà la triste réalité et la conclusion de 53 ans de rapine !
    Le gaz de schiste serait-il comme les mines d’or que le gouvernement n’a jamais produites de compte d’exploitation ?
    Le revenu du gaz de schiste irait-il dans une gestion extra clanique pour s’assurer la continuité ?
    Tous savent qu’en inondant le marché en gaz, le résultat ne serai que de pousser le prix vers le bas ! Alors pourquoi cet entêtement ?
    Notre mule qui a négligée notre économie pendant ces 15 dernières années, ne veut rien laisser à nos enfants, pendant que ses rejetons, à l’abri en Europe amassent le produit de sa rapine.
    Il est clair que la politique de l’import est plus avantageuse à cette secte que l’élaboration d’un plan d’agriculture pour nous rendre « self sufficient » et réduire les importations, donc l’économie de devises.
    Les mots croisés, les « innuendos », sont les dernières cartouches avant la faillite.

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