Ksentini : «L’exploitation du gaz de schiste est un choix souverain»

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Mustapha Farouk Ksentini, appuie énergiquement les décisions prises lors du dernier conseil restreint tenu par le président Bouteflika sur le gaz de schiste et le développement du Sud. Me Ksentini considère que la décision relative à l’exploitation de ce gaz non conventionnel relève des «intérêts suprêmes du pays». Il s'agit, selon lui, d'une «décision souveraine», estimant que le chef de l’Etat «a levé l’équivoque sur le gaz de schiste en assurant qu’on est en phase d’études et que toute opération se réalisera dans le respect strict de l’environnement». Me Farouk Ksentini souligne le fait que les études pourraient durer jusqu’à 4 ans. Autrement dit, le président de la CNCPPDH veut rassurer encore davantage la population sur les délais fixés pour l’exploitation de ce gaz conventionnel que les écologistes considèrent comme «très polluant». Pour lui, la sortie du président Bouteflika est rassurante en ce sens qu’il a insisté sur la prise en charge de tous les aspects environnementaux par les études lancées. Le président de la CNCPPDH rappelle que l’Algérie est souveraine d’exploiter le gaz de schiste ou de ne pas le faire. Pour lui, la démarche présidentielle va dans ce sens, car elle permet de décider de l’exploitation du gaz de schiste au cas par cas. Autrement dit, les études vont permettre de déterminer et de recenser les sites exploitables avec le moindre risque. Pour Me Ksentini, le manque d’informations et la mauvaise compréhension de la décision gouvernementale relative à l’exploitation du gaz de schiste a été la cause des tensions qui règnent actuellement à In Salah où des manifestants anti-gaz de schiste occupent toujours la rue. Cette incompréhension des dangers et des risques de l’exploitation de ce gaz non conventionnel a alimenté toutes sortes de rumeurs qui ont aggravé, d’après le président de la CNCPPDH, les inquiétudes des populations du Sud. Me Ksentini estime ainsi nécessaire de continuer le «travail de sensibilisation de la population en lui expliquant les véritables intentions du gouvernement».
Rafik Meddour
 

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