Education : la CSE menace d’une nouvelle grève

La Coordination des syndicats de l'éducation (CSE) menace de monter en cadence dans sa démarche de protestation en ayant recours à d’autres grèves dans les jours qui viennent, après celle des 10 et 11 février. La CSE qui se réunira le 19 février 2015, suite à une série de réunions d’évaluation programmées par chaque structure syndicale, annoncera sa décision définitive concernant la riposte à prévoir pour faire aboutir ses revendications qu’elle estime non encore prises en compte par la tutelle. Les syndicats revendiquent un délai de révision des statuts plus court que ceux annoncés par la ministre de l’Education. La ministre avait en effet souligné que «les dysfonctionnements contenus dans les statuts nécessitent la révision des statuts sur une période pouvant aller jusqu'à cinq années avec la possibilité de résoudre quelques problèmes au cours de cette période». Il est à savoir que le taux de suivi de la grève est un autre point de discordance entre les syndicats et le ministère. Si la CSE estime que le taux de suivi avoisine les 70%, il en est tout autrement de l’évaluation de la tutelle. Celle-ci a estimé que «pour les deux journées de mardi et mercredi derniers, le taux de participation à la grève a atteint 14,84%». Mme Nouria Benghebrit avait réaffirmé, hier, que les portes du dialogue restaient ouvertes avec le partenaire social et s'est dite prête, à ce propos, à recevoir les représentants de la CSE. A rappeler que la ministre s'est réunie mercredi soir avec les représentants du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) pour tenter d'aboutir à des résultats acceptables par les deux parties concernant la prise en charge d'une série de revendications socioprofessionnelles des travailleurs de l'éducation. Concernant la plateforme des revendications soumises par la CSE, la ministre a estimé que le problème «est dû à une mésentente sur le contenu de ces revendications», précisant que «le ministère s'emploie actuellement à identifier les problèmes de façon précise dans chaque wilaya, pour connaître le nombre d'enseignants et de travailleurs concernés par l'effet rétroactif».
Meriem Sassi
 

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