Béjaïa : le wali dans le viseur du président de l’APC de Tinebdar
Après de nombreuses actions de rue, dont un rassemblement devant le siège de la wilaya, pour dénoncer la gestion du wali, le président de l’APC de Tinebdar, Braham Bennadji (indépendant), compte mobiliser ses partisans pour un autre rassemblement qu’il veut «historique» devant le palais du gouvernement, à Alger. Dans une déclaration adressée à notre rédaction et intitulée «La fuite en avant du wali de Béjaïa», le maire répond au contenu de l’exposé fait mercredi dernier par le wali, Hammou Ahmed Touhami, au ministère de l’Intérieur sur le développement et l’état d’avancement des projets dans sa wilaya. «Au lieu de répondre clairement aux problèmes posés par la population de Tinebdar et son maire, le wali de Béjaïa (…) a choisi encore une fois la fuite en avant et la diversion». Il défie le wali de s’expliquer «clairement et directement» sur toutes les revendications soulevées par les dernières protestations. Il lui reproche notamment d’avoir «préfabriqué» un agrément à un groupe de personnes «dont la seule mission, écrit-il, est de bloquer tout le foncier de la commune». Il faut dire que l’enjeu du foncier dans l’APC de Tinebdar occupe une place centrale dans la gestion de cette commune déshéritée et aussi dans le débat public. Un quiproquo opposerait toujours la wilaya à l’APC au sujet de la vocation des terrains revendiqués par l’APC comme étant des terrains «archs», mais laquelle se voit interdit d’exploiter parce que présentés comme étant des terrains «houbous». Bennadji soulève à cette occasion le problème de l’exploitation de l’argile au niveau de Tinebdar, qui ne profiterait pas non plus à sa commune. D’autres problèmes continuent également de nourrir l’indignation de la population de cette commune rurale : le raccordement au gaz de ville et la déviation de l’échangeur vers Sid-Aïch, prévue dans le cadre de la pénétrante en cours de réalisation. A noter que le wali de Béjaïa est aussi dans le collimateur du FFS, dont les élus avaient organisé un rassemblement le 20 janvier dernier, devant le chef-lieu de wilaya, pour dénoncer sa gestion et demander son départ.
R. Aït Ali