Les enseignants de l’université de Tizi Ouzou dans la rue

A l’appel de la section du Cnes de Tizi Ouzou, les enseignants de l’université Mouloud-Mammeri sont sortis dans la rue pour exprimer leur grand mécontentement quant à leurs conditions socioprofessionnelles jugées lamentables. Ils étaient des centaines à battre le pavé dès ce matin. Munis de banderoles et de pancartes, les protestataires ont marché du campus de Hasnaoua (nouvelle ville) jusqu’au siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Les enseignants ont fustigé les hautes autorités du pays qu’ils accusent de leur avoir tourné dos et d’avoir refusé de tendre l’oreille à leurs multiples et récurrents cris d’alarme. Cette action de rue a été décidée par la section locale du Cnes qui dit avoir puisé toutes les voies de recours. Une délégation de la section locale du Cnes, conduite par son coordinateur local, Samy Hassani Ould Ouali, avait rencontré en février dernier le ministre de l’Enseignement supérieur, Mohamed Mebarki. En vain. Aucun accord n’a été conclu entre les deux parties. Aussi, cette situation est le résultat de l’échec des négociations entamées le 8 janvier avec l’administration de l’UMMTO. Un échec qui a conduit à un mouvement de grève qui se poursuit toujours, menaçant ainsi l’achèvement de l’année universitaire. En grève depuis trois semaines, les enseignants de l’université de Tizi Ouzou réclament, entre autres, une révision du statut particulier, la facilitation de l’accès au logement et le respect de l’exercice du droit syndical. Les enseignants veulent par la révision du statut particulier déparer entre les grades de la recherche et ceux de l’enseignement et étendre les prérogatives de la commission concernée par cette mission de révision du statut à l’évaluation des activités de publication pédagogiques dans le cadre de la promotion aux grades supérieurs de l’enseignant. La marche d’aujourd’hui n’est qu’une première action de rue. La section locale du Cnes envisage de durcir le ton dans les prochains jours.
Rafik Meddour