Le syndicat autonome de Sonelgaz accuse l’UGTA de «racket»
Le Syndicat national indépendant des travailleurs de l’électivité et du gaz dénonce la situation qui prévaut actuellement au sein du groupe Sonelgaz. Pour le syndicat, «la corruption a atteint un seuil inimaginable et les atteintes à la liberté syndicale sont menacées du fait de l’obligation faite aux travailleurs d’adhérer à l’UGTA». Selon le communiqué parvenu à la rédaction, le syndicat accuse «les entreprises du groupe Sonelgaz de collecter les contributions des travailleurs en vue de leur adhésion forcée à l’UGTA». Le Syndicat national indépendant des travailleurs de l’électricité et du gaz qualifie cette situation de «scandale» qui entache l’action syndicale et les principes syndicaux universels traditionnellement observés en Algérie. Le syndicat accuse le groupe Sonelgaz de «ponctionner les salaires des travailleurs en prélevant directement les sommes nécessaires à l’adhésion syndicale à l’UGTA». Pour le syndicat, «le groupe ne s’arrête pas là puisqu’il ne donne en contrepartie aucune carte attestant de l’adhésion des travailleurs à l’UGTA». Le syndicat, qui dit «détenir des preuves et des témoignages dans les wilayas de Guelma et El-Oued sur cette opération», accuse par ailleurs le groupe Sonelgaz de «licencier les travailleurs qui refusent l’adhésion à l’UGTA» et de déclarer à travers son site internet qu’il ne reconnaît pas le Syndicat national indépendant des travailleurs de l’électivité et du gaz, ajoutant qu’il ne reconnaît que l’UGTA en tant que représentant syndical des travailleurs de Sonelgaz et ses filiales. Or, selon le syndicat autonome, «l’UGTA ne compte qu’un nombre limité d’adhérents au sein de Sonelgaz» et «beaucoup de ses adhérents sont forcés de le faire à travers des ponctions sur salaires, représentant le montant de l’adhésion». Le syndicat appelle à travers son communiqué la direction générale de Sonelgaz à «intervenir» et demande aux «autorités judiciaires de faire la lumière sur les pratiques indélicates contraires au droit syndical menées au sein du groupe Sonelgaz». Il ajoute que «des plaintes ont été déposées dans ce sens par le syndicat dans les deux wilayas où il a pu prouver ses pratiques».
Meriem Sassi