Société du savoir ?
Par Kamel Moulfi – Nos enfants ont raté le grand rendez-vous entre le Soleil et la Lune, cet alignement parfait des deux astres avec notre planète qui donne la fameuse éclipse solaire. Pour voir l’éclipse solaire et comprendre de quoi il s’agit, les Algériens curieux, les enfants scolarisés notamment, sont contraints d’aller suivre ce phénomène sur les chaînes de télévision étrangères. Ils ont vu en direct les images qui montrent, d’une ville européenne à l’autre, comment la Lune cache progressivement le Soleil. Les enfants émerveillés assistent, à cette occasion, à une leçon de sciences naturelles en direct, tirée de la réalité, ce qui leur permet de vérifier et enrichir ce qu’ils ont appris en classe. Pourtant, que de fois, des experts nous ont parlé de la société du savoir, dans des termes utilisés, chez nous, comme un gargarisme, mais à la première et rare occasion de prouver qu’on y croit, on regarde ailleurs. Heureusement qu’il y a les chaînes de télévision et Internet qui permettent de compenser nos manques. On apprend plein de choses sur la mécanique céleste, un merveilleux voyage dans le temps, dans l’espace. Ce sont des émissions qui auraient pu être à notre portée, avec juste un peu de volonté, puisque les moyens financiers, nous dit-on, sont toujours disponibles et n’ont pas encore été affectés par la chute des prix du pétrole. Finalement, dans l’observation de ce phénomène, chez nous, rien n’a changé depuis la dernière éclipse solaire, un certain mercredi 11 août 1999, un jour qui avait été transformé en nuit durant un instant inoubliable pour ceux qui avaient eu la chance de voir le Soleil disparaître progressivement puis réapparaître, éblouissant, surtout en plein été. La nature nous a laissé un délai de seize ans, entre le 11 août 1999 et le 20 mars 2015, pour nous préparer à observer ce phénomène. En vain, les Algériens ont eu droit aux mêmes conseils pour éviter de regarder l’éclipse en face. D’autres éclipses solaires sont annoncées, souhaitons pour les petits Algériens que ces prochains rendez-vous ne soient pas ratés.
K. M.
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