CAN-2017 : quelle chance pour l’Algérie ?

C’est demain au Caire (Egypte), à 14h, que sera désigné le pays organisateur de la Coupe d’Afrique de 2017, après le retrait de la Libye à cause de la situation sécuritaire qui prévaut dans ce pays. Trois pays : l’Algérie, le Gabon et le Ghana sont en course après le retrait de l’Egypte. Pour ce faire, le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, se trouve au Caire depuis lundi pour être aux côtés du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, pour tenter de persuader les pays votants. Des chances, l’Algérie en a, à commencer par le fait que notre pays n’a organisé cette compétition qu’une seule fois, en 1990, comparativement aux autres concurrents. Le Gabon avait coorganisé la phase finale de la CAN de 2012 avec la Guinée équatoriale alors que le Ghana a accueilli trois éditions dont la dernière en 2008. Mais la désignation de l’heureux élu est aussi, et surtout, une affaire politique. Le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, compte beaucoup sur cette CAN-2017pour une raison toute simple, sa réélection à la tête du pays en 2016, même si la chute du prix du pétrole n’arrange pas les choses. Pour le Ghana, qui possède l’infrastructure nécessaire, il peut jouer sur l’alternance en tant que pays anglophone, puisque trois CAN se dérouleront dans trois pays francophones, la Côte-d’Ivoire, le Cameroun et la Guinée en 2023. Il reste bien entendu que l’Algérieest bien placée pour organiser cette édition, même si le patron de la CAF, Issa Hayatou, ne porte pas notre pays dans son cœur. Ajouter à cela, et selon des rapports qui ont été adressés au Camerounais, le retard pris dans quelques chantiers, le décès d’Ebossé sur le terrain du stade de Tizi Ouzou, la violence dans les stades…et bien entendu la relation tendue entre Hayatou et Raouraoua. Le Gabon en a profité pour activer ses relais au sein de la CAFoù certains lobbies font la pluie et le beau temps…
Réda B.