L’axe Alger-Washington
Par Kamel Moulfi – La visite de Lamamra à Washington a été très bénéfique à nos voisins du Sahara Occidental qui luttent pour libérer leur pays du joug colonial marocain. On peut lire dans le communiqué conjoint qui a sanctionné cette réunion et dont Algeriepatriotiquea pris connaissance, ce passage sans ambiguïté : «Les délégations ont exprimé leur soutien pour la résolution 2152 du Conseil de sécurité des Nations unies, y compris l'engagement d'aider les parties à parvenir à une paix juste, durable, et une solution politique mutuellement acceptable, qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le contexte des arrangements conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies, en notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard». C’est clair, les Etats-Unis soutiennent le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental, ce qui signifie, par conséquent, qu’ils rejettent la pseudo-solution de l’autonomie avancée par le Maroc pour perpétuer sa domination sur ce pays qui est la dernière colonie en Afrique. Cette reconnaissance des droits du peuple sahraoui intervient juste au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU commence une série de réunions pour examiner le dossier de la décolonisation du Sahara Occidental. Il est attendu du Conseil de sécurité qu’il consacre le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. La position des Etats-Unis va sans doute peser d’un poids déterminant dans la résolution qui sera adoptée à la fin de ce mois par le Conseil de sécurité concernant le Sahara Occidental. Sur un autre plan, le rapprochement américain des positions algériennes se traduit aussi dans la reconnaissance du «rôle de l'Algérie dans la promotion de solutions pacifiques aux conflits régionaux, y compris la médiation de l'Algérie d'un accord entre le gouvernement du Mali et les groupes armés du Nord et son appui du représentant spécial de l'ONU des efforts du secrétaire général Bernadino Leon en Libye». On sait que sur d’autres questions internationales, les Etats-Unis font maintenant preuve de plus de réalisme, comme par exemple dans les négociations sur le nucléaire iranien et la levée des sanctions contre ce pays ou dans leur fermeté à l’égard du grand terroriste qu’est le dirigeant Benayamin Netanyahou. Les deux pays sont d’accord sur la coopération à mettre en œuvre pour lutter contre le fléau international du terrorisme qui fait des ravages dans la région et qui constitue une menace pour la sécurité de nombreux pays. Nous sommes loin du temps où, dans la décennie 1990, le terrorisme qui frappait l’Algérie était considéré comme un mouvement de résistance avec lequel le gouvernement algérien devait négocier. Les progrès sont notables sur cette question centrale des relations entre notre pays et les Etats-Unis. Pour le reste, relations économiques et commerciales ou dans le domaine de l’enseignement, les avantages mutuels à en tirer dépendra du dynamisme des acteurs sur le terrain. En matière d’énergie, la poire est coupée en deux avec l’encouragement des technologies d'énergies renouvelables et des hydrocarbures non-traditionnels. Par ailleurs, plus d’étudiants algériens auront la possibilité d’aller étudier aux Etats-Unis et l’apprentissage de la langue anglaise sera élargi pour les jeunes algériens, dans la perspective de l’ouverture en septembre 2016, d’une école internationale américaine à Alger.
K. M.
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