Dialogue intermalien : la volte-face de la CMA
Nouveau rebondissement dans le processus de dialogue intermalien. Une semaine après sa lettre au chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, en sa qualité de médiateur de l’accord d’Alger, dans laquelle la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) s’est engagée à parapher cet accord le 15 avril prochain, la Coordination fait machine arrière. Tout indique que la Coordination aurait agi sous l’influence des plus radicaux qui ont affiché leur refus de l’accord de paix signé à Alger le 1er mars dernier, et mobilisent la rue, à Kidal notamment, pour dénoncer cet accord. Dans un communiqué rendu public, cette structure, qui regroupe des mouvements indépendantistes de l’Azawad, dont le MNLA, indique qu’elle ne pourra pas parapher l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali «dans son état actuel et à la date indiquée». La CMA insiste sur la prise en compte des amendements qu’elle a remis à la mission internationale, le 17 mars dernier à Kidal, amendements qui, selon le communiqué, «constituent l’essentiel des revendications de l’Azawad», à savoir notamment la revendication d’une plus large autonomie du territoire de l’Azawad. Tout en remerciant «vivement» la médiation et particulièrement son chef de file «pour les efforts inlassables déployés avec dextérité et dévouement depuis bientôt une année», la Coordination réaffirme son «ferme engagement» à poursuivre le dialogue tout en sollicitant la médiation pour «davantage d’efforts afin de prendre en compte les préoccupations issues de la volonté du peuple de l’Azawad», conclut le communiqué.
R. Mahmoudi