Pour aider l’usine d’Oran : l’Etat passe commande chez Renault

En attendant l’application du crédit à la consommation qui pourrait aider le constructeur Renault à écouler plus facilement la Symbol algérienne, les organismes de l’Etat, dont les ministères, ont décidé de passer commande auprès de l’usine d’Oued Tlelat dans le cadre du renouvellement de leurs parcs automobiles. Un coup de pouce de la part de l’Etat qui sera certainement le bienvenu pour l’usine de Renault dont les 25 000 véhicules en cours d’assemblage risquent d’être boudés par les consommateurs algériens. Ceux-ci jugent en effet que le prix de 1 223 000 DA affiché pour l’entrée de gamme est excessif pour une voiture assemblée localement. Pour le même prix, les Algériens pourraient en effet s’offrir des véhicules jugés plus fiables et au design plus attrayant. En décidant de montrer l’exemple en passant commande chez Renault Oran, le gouvernement tend encore une fois la main au constructeur qui a été entouré, dès le début des négociations, de tous les égards. En plus des concessions qui lui ont été faites, en écartant pour une durée de trois ans des concurrents potentiels intéressés par le marché algérien, Renault sera en plus le premier bénéficiaire du prochain lancement du crédit à la consommation qui ne manquera pas d’encourager les Algériens à vaincre leurs réticences en optant plus facilement pour la Symbol. Le nouveau cahier des charges imposé aux concessionnaires automobiles sommés d’investir dans un délai de 12 mois et d’importer des véhicules répondant aux normes de sécurité internationales permettra également de limiter l’importation de voitures bas de gamme, ce qui fera les affaires de Renault Algérie qui ne fait actuellement que de l’assemblage de pièces détachées, ce qui explique le prix de revient équivalent à celui des véhicules importés.
Meriem Sassi