L’affront de Abdelaziz à Abdelaziz
L’Algérie avait toujours soutenu la Mauritanie, même quand le dictateur actuel a pris le pouvoir en renversant son prédécesseur, qui était sur le point de rompre les relations avec l’entité sioniste. Ce Abdelaziz de Nouakchott vient de donner ordre à ses sbires d’expulser le premier secrétaire de l’ambassade de Abdelaziz d’Alger. Il faut le reconnaître, cette expulsion de diplomate algérien est une gifle à l’Algérie de Bouteflika, et une atteinte à l’amour-propre du peuple algérien. Bouteflika qui a épongé les dettes de certains Etats africains, avant de soulager d’abord son peuple qui se noie dans un marasme social sans précédent, a reçu le premier remerciement à son geste de «messie» des dictateurs africains, dont leur population, jeune, meurt noyée dans la Méditerranée. La Mauritanie qui a des relations amicales et d’assistanat avec l’ennemi sioniste, l’Etat terroriste d’Israël, n’a plus besoin ni de l’Algérie ni de la Libye, dont le regretté Kadhafi était son bailleur de fonds. Qu’attendons-nous d’un pouvoir humilié par le dernier des pays africains, qui vit aux dépens des sionistes et du palais royal de Rabat ? Cette expulsion du diplomate algérien doit frapper la conscience des souteneurs du 4e mandat, s’il leur restait «un gramme de conscience» comme le disait ma grand-mère. Quant à Si Ramtane Lamamra, doit-il répondre par la réciprocité ou doit-il geler les relations diplomatiques avec un Etat qui s’est tourné vers l’ennemi sioniste ? Ne serait-ce que pour laver cet affront. Rien ne nous presse, on s’attend à d’autres initiatives africaines. D’ici là, on collectionnera les «palmarès des mandats consécutifs de Bouteflika» qui demeureront dans le volet de la décadence d’une Algérie qui devrait être «blad el-izza oua el karama». «Rfaâ rassek ya Ba, on nous expulse.» Enfin, quelle serait la réaction de Saïdani, Bensalah, Ouyahia, Sidi-Saïd et Haddad ?
Cheikh Hamdane