Une initiative mondiale pour démasquer les fauteurs de guerre et les pouvoirs corrompus
Dans un message adressé à Algeriepatriotique et diffusé également à environ 12 000 autres destinataires à travers le monde, Louis Rougnon-Glasson (pseudo : Ortograf-FR), agrégé de sciences physiques aujourd’hui à la retraite et décrit en France comme «un inlassable défenseur de la simplification de l’orthographe française», annonce une autre bataille dans son combat contre la pensée unique. Il propose de préparer «la Grande Fête de l'effet boomerang», pour marquer l’anniversaire du 7 janvier 2015, date de l’attentat à Paris contre la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. «Pour Charlie Hebdo comme pour Guy Môcquet, le vrai respect des victimes exige que l'on tire les leçons de l'Histoire», écrit-il. Un extrait de son texte permet d’exposer son idée : «A la suite de l'attentat, le respect dû aux victimes de Charlie Hebdo a été utilisé comme prétexte pour camoufler la sordidité de la cause dans laquelle elles se trouvaient être engagées : développer le conflit entre le monde occidental et le monde musulman, pour que les affairistes puissent profiter des choux gras de la guerre et de la reconstruction». L’objectif de Louis Rougnon-Glasson est de «démasquer cette tromperie». Il veut «montrer à quel point le public condamne les pouvoirs corrompus qui, en parfaite connaissance de cause, depuis près d'un demi-siècle, ont créé et attisé la situation conflictuelle que l'on sait». Le but, poursuit-il, est «de faire capoter le conflit mondial déjà amorcé entre le monde occidental et le monde musulman, en montrant l'effet boomerang, c’est-à-dire le fait que les responsables de ce conflit ont déjà fait des victimes dans leurs propres troupes».
Pour certains, la liberté d'expression se limite au «droit de blasphémer»
Dans un de ses articles, Louis Rougnon-Glasson s’interroge, à ce propos, sur «la très curieuse interview de Michel Houellebecq (à l'occasion de la sortie de son livre Soumission) par David Pujadas, sur France 2, diffusée «à la fin du journal de 20 heures juste avant l'attentat du 7 janvier». Il explique qu’«au décorticage, l'émission s'avère être une parfaite illustration du journalisme criminel qui, depuis des décennies, a entrepris de mettre en place un conflit avec le monde musulman». C’est, argumente-t-il, «un flagrant délit de pyromanes-pompiers, pratiqué par tout un microcosme dirigeant français». Pour lui, «le livre comme l'émission à son sujet étaient des moyens idéaux pour développer des interrogations angoissantes dans la population, et donc, en particulier, pour attiser les réactions xénophobes». Il dénonce l’hypocrisie des dirigeants politiques qui ont participé aux rassemblements de janvier 2015, et surtout des médias qui les vedettisaient à cette occasion, et pour qui la liberté d'expression se limite au «droit de blasphémer avec des calculs de fauteurs de guerre». Il clame qu’au contraire, «le fameux blasphème était aux antipodes de la liberté d'expression». Il estime que «l'unanimité du soutien au principe de la liberté d'expression a été récupérée à leur avantage par les fauteurs de guerre eux-mêmes, c'est à dire par les leaders politiques et par les médias de la pensée unique» et il souligne que «cet avantage usurpé va se dégonfler à mesure qu'on découvrira les dégâts du conflit qu'ils ont attisé entre l'Occident et le monde musulman». Le défi de Louis Rougnon-Glasson est immense, puisqu’il envisage que «cette fête-anniversaire sera laïque au sens de la nouvelle laïcité, c'est-à-dire qu'elle réunira notamment, d'une part, l'Eglise qui se mobilise comme elle peut pour la défense des chrétiens persécutés des pays musulmans, et d'autre part les musulmans eux-mêmes qui ont été choqués par les caricatures de Mahomet». Il souhaite que l’anniversaire de l’attentat contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2016, soit «la grande fête mondiale de la paix et de l'intelligence collective grâce à Internet». Après l’assaut de la forteresse Orthographe, Louis Rougnon-Glasson se lance dans le combat titanesque contre la chape de plomb de la pensée unique en France.
Houari Achouri