Le gouvernement libyen annonce la mort de Belmokhtar
Le terroriste Mokhtar Belmokhtar et cerveau de la prise d'otages échouée du site gazier de Tiguentourine, dans le sud-est algérien, aurait été tué lors de la frappe aérienne américaine en Libye. Le Pentagone aurait confirmé, selon l’agence gouvernementale française AFP, que ce chef terroriste avait bien été la cible de la frappe américaine mais n'a pas confirmé sa mort. «Nous continuons à évaluer les résultats de l'opération et fournirons plus de précisions de manière appropriée», a déclaré dans un communiqué le colonel Steve Warren, porte-parole du Pentagone, repris par l’agence française. «Des avions américains ont mené une opération qui a abouti à la mort de Mokhtar Belmokhtar et d'un groupe de Libyens appartenant à une organisation terroriste dans l'est de la Libye», ont indiqué les autorités libyennes sur leur page Facebook, ajoutant que la frappe a eu lieu «après consultation avec le gouvernement intérimaire libyen». L’annonce à travers un réseau social est néanmoins étrange, d’autant plus que le gouvernement libyen «reconnu par la communauté internationale» – c’est-à-dire par les Etats-Unis – dispose d’une agence «officielle», Lana, qui avait fait état auparavant de «la frappe de l'armée de l'air américaine» qui «a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans une ferme à Ajdabiya, à 160 km à l'ouest de Benghazi, chef-lieu de l'Est libyen, où Belmokhtar tenait une réunion avec d'autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d'Ansar Asharia». Dans son communiqué, posté aussi sur Facebook, le gouvernement du Premier ministre Abdallah Al-Theni apporte son «soutien» aux frappes américaines, affirmant que «cette opération fait partie de l'aide internationale» qu'il a «longtemps réclamée pour lutter contre le terrorisme». Condamné à mort par la justice algérienne et acculé par les forces de l’ANP, Mokhtar Belmokhtar s’est réfugié au Mali puis en Libye depuis que ce pays a été livré aux hordes terroristes islamistes par l’Otan. Sa mort pourrait encore une fois être démentie par Al-Qaïda dans les heures qui viennent.
Karim Bouali