La LADDH appelle à un sit-in de soutien à une militante sahraouie
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) appelle à un sit-in de solidarité ce dimanche, devant la Maison de la presse Tahar-Djaout, avec la militante sahraouie Takbar Haddi, en grève de la faim depuis un mois devant le consulat du Maroc à Las Palmas, en Espagne. Dans un communiqué signé par Kaddour Houari, chargé des dossiers spéciaux, la Ligue invite ainsi les Algériens à se mobiliser pour soutenir cette «brave femme» dans son combat pour récupérer la dépouille de son fils, mort dans des conditions suspectes à Agadir, au Maroc. Pour la LADDH, le fils de Takbar est mort à cause de la complicité de la police et de la négligence des services médicaux marocains parce qu’il est issu d’une famille sahraouie qui milite pour son droit à l’autodétermination pour régler le conflit du Sahara Occidental. Haddi, résidente aux Canaries (Espagne), 41 ans, se dit déterminée à «aller jusqu’au bout si nécessaire» afin de dénoncer le malheur qui frappe sa famille. Son fils Haidala Mohamed Lamin, 21 ans, est décédé le 8 février dernier dans des conditions pas claires. Il a reçu un coup de ciseaux dan la gorge alors qu’il tentait de prendre la défense de sa tante qui se faisait agresser devant l’épicerie familiale, à Layoune. Après avoir reçu les premiers soins auprès d’un médecin du coin, le jeune fut arrêté pour outrage à un agent de l’ordre public et provocation de désordre sur une voie publique. Une fois libéré, le jeune Sahraoui se retrouve avec des complications dues à ses blessures. Transféré en urgence à l’hôpital d’Agadir, Haidala a rendu l’âme après avoir subi plusieurs interventions chirurgicales au niveau de sa gorge. Mort, sa mère exige la vérité. Mais d’abord, elle demande le corps de son fils. Et la LADDH compte ainsi la soutenir afin de faire entendre sa voix et interpeller la communauté internationale sur ce que subissent les Sahraouis vivant dans les territoires occupés par le Maroc. La LADDH réclame une mission de l’ONU pour veiller au respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
Rafik Meddour