L’autre mission de l’ANP

Après, grâce au respect et au crédit dont elle jouit encore auprès des Algériennes et des Algériens, avoir relativement rétabli l'ordre et le calme dans la wilaya de Ghardaïa, endeuillée par des affrontements intercommunautaires sanglants, l'Armée populaire nationale, garante de la Constitution et de l'unité nationale, aujourd'hui plus que jamais sérieusement menacées par un pouvoir à la dérive, devrait s'atteler d'urgence à restaurer la confiance perdue entre le gouvernement du pays, dont elle est venue au secours à plusieurs reprises, et le peuple algérien humilié par les abus, méfaits et forfaits commis, en toute impunité, par les aventuriers prédateurs, cupides et obstinés.
Le grave état de vacance qui règne durablement au sommet de l'Etat algérien, depuis notamment le «mini»-AVC qui a sévèrement frappé et handicapé le président Abdelaziz Bouteflika en avril 2013, a rendu pratiquement impossible la gouvernance du pays par le clan présidentiel, dont le bilan s'avère de plus en plus désastreux dans tous les domaines.
L'ANP devrait donc d'urgence pousser ce pouvoir illégitime, qui pratique une fuite en avant suicidaire, grosse de tous les risques pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales et favorise la recrudescence du terrorisme et de l'activisme islamistes, à céder sa place usurpée et conservée par la force et la fraude massive, à une équipe dirigeante représentative, capable physiquement, mentalement et moralement de relever les défis majeurs auxquels est confronté notre pays : Etat, nation et société.
Il y va de sa crédibilité.
Le peuple algérien, qui vit dans le désarroi et le doute permanents, lui en sera éternellement reconnaissant.
R. T.
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