Erreurs médicales : la LADDH dénonce l’impunité des responsables

La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) exprime son inquiétude et sa préoccupation quant au nombre élevé des victimes d'erreurs médicales que ce soit dans le secteur public ou privé. Se faisant la voix de «cette frange qui souffre en silence», la LADDH souligne, dans un communiqué parvenu à la rédaction, qu’elle défendra par le biais de ses avocats ces affaires qui lui parviennent chaque jour par le biais de citoyens ayant subi les conséquences dramatiques de négligence médicale mettant la vie des gens en jeu. Pour la LADDH, les questions relatives aux erreurs médicales ont tendance à augmenter ces dernières années, comme le démontre le nombre élevé de victimes dans les secteurs public et privé. 1 200 cas ont été recensés et portés à la connaissance de la Ligue. Ce chiffre ne reflète pas la réalité, selon le secrétaire général de l'Organisation algérienne des victimes d'erreurs médicales, Aboubakr Mahieddine. Selon la LADDH, l'Organisation nationale des victimes d'erreurs médicales n’est pas encore agréée par le ministère de l'Intérieur, même si elle satisfait à toutes les conditions nécessaires depuis le dépôt de son dossier en mars 2014. La LADDH précise que cette association n'a reçu aucune réponse à ce jour. Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, beaucoup de victimes souffrent de problèmes psychologiques importants, en raison des dommages moraux causés par ces erreurs, en particulier les victimes qui souffrent de handicaps ou d’incapacités permanentes et qui ont vu de ce fait leurs vies complètement détruites. Ou encore celles exposées aux problèmes de la mise au chômage et d'abandon scolaire pour ce qui est des enfants. Tout cela impose d’accélérer l'octroi de l’agrément à cette association, estime la LADDH, pour lui permettre de défendre cette frange de la population qui souffre des suites de ce «fléau qui gangrène le système de santé qui de plus ne reconnaît pas l'erreur médicale et ne prend pas en considération ses victimes». La LADDH estime que le moment est venu d’édicter une loi réglementant le travail au sein des hôpitaux et de regarder ce qui s’y passe réellement. Pour ce faire, un projet de loi sur la responsabilisation médicale s’impose selon la LADDH, qui exige des autorités cette démarche au vu du nombre effrayant de dossiers relatifs aux erreurs médicales au niveau de la justice.
Meriem Sassi
 

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