5 Octobre 1988 : le rêve brisé
Imaginez un peu que les «évènements» d'0ctobre 1988 eussent abouti, comme sous d'autres cieux dirigés par des gens moins cupides et obstinés, à une véritable révolution politique et sociale pacifique. Elle aurait transformé fondamentalement le visage de l'Algérie.
Imaginez un peu que les «évènements» d'0ctobre 1988 eussent abouti, comme sous d'autres cieux dirigés par des gens moins cupides et obstinés, à une véritable révolution politique et sociale pacifique. Elle aurait transformé fondamentalement le visage de l'Algérie.
Les dirigeants représentatifs que nous aurions eu auraient, par la force des choses, suivi une autre politique économique et sociale, qui aurait été bien meilleure que celle exclusivement fondée sur les monopoles et l'exclusion, qui a été suivie jusqu'à présent et qui a mené le pays à la ruine économique et à l'impasse politique et sociale.
Ils nous auraient sûrement évité la tragédie des années 1990 et son lot de victimes et de destruction car le FIS n'aurait pas trouvé le bouillon de culture et le marécage social qui l'ont enfanté et lui ont permis d'évoluer, à l'aise au point d'enfanter le monstre du terrorisme islamiste, qui a failli venir à bout de l'Etat algérien.
De plus, au lieu d'être les traînards et les abonnés absents au développement économique et social et à la modernisation, que nous sommes devenus, en collectionnant les mauvais classements dans pratiquement tous les domaines, nous aurions été des pionniers dans les réformes politiques et économiques, bien avant la Chine et l'ensemble des pays du bloc soviétique auquel l'Algérie, non alignée, était assimilée malgré elle.
Enfin, au lieu d'avoir des figures antédiluviennes à la tête des institutions de la République, nous aurions eu des dirigeants jeunes, compétents et honnêtes, comme aux Etats-Unis d'Amérique, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, au Portugal, en Russie, en France et même en Chine.
Hélas ! Mille fois hélas !, le rêve d'Octobre a été trahi et assassiné dans son lit et, comme dirait Hakim Laâlam, le cauchemar continue avec les mêmes fantômes, les mêmes vampires et les mêmes peurs, en toile de fond.
R. T.
Ndlr : Les idées et opinions exprimées dans cet espace n’engagent que leurs auteurs et n’expriment pas forcément la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.