Tripartite : les syndicats non agréés écrivent au directeur du BIT
Neuf syndicats et associations, réunis au sein de la Confédération générale autonome en Algérie (CGATA), ont adressé un courrier au directeur du Bureau international du travail (BIT), pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un monopole de l’UGTA sur l’action syndicale dans le pays. «Jusqu'à présent, les autorités algériennes ont décidé de considérer l’UGTA comme représentant de tous les travailleurs et, parallèlement à cela, elles refusent d’enregistrer les organisations syndicales dans le secteur économique sachant que dans la fonction publique, l’UGTA n’a plus de présence significative malgré les aides des autorités qui la maintiennent sous perfusion», écrivent ces organisations à Guy Ryder, qui devra prendre part à la prochaine tripartite qui se tiendra le 16 octobre prochain. «Les autorités refusent le principe des élections pour connaître le poids de chaque organisation syndicale et sa représentativité réelle et écartent automatiquement tous les autres syndicats de la tripartite», soulignent ces organisations syndicales non reconnues, précisant que «jusqu'à présent, aucune des recommandations de la commission des normes prises lors de la dernière réunion du Conseil d’administration n’a été appliquée, notamment en matière de réintégration des syndicalistes suspendus et licenciés et d’enregistrement des syndicats qui attendent depuis plusieurs années». Pour ces syndicats non agréés, l’invitation du directeur général du BIT serait un alibi pour «cautionner» les résultats de cette tripartite qui ne respecteraient pas les recommandations de la commission des normes. La CGATA est composée des syndicats et comités de la fonction publique et du secteur économique Snapap, Snategs (syndicat de Sonelgaz), SESS (enseignement supérieur), Snap (postiers), Sapa, SAATT (transport), le comité des chômeurs et des diplômés chômeurs, le comité national du pré-emploi et le SNAE (syndicat national des étudiants).
Karim B.