Affaire Grine : un acte «particulièrement regrettable» affirme Paris

Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas tardé à réagir à l’affaire de la fouille du ministre algérien de la Communication, Hamid Grine, à l’aéroport d’Orly. A travers son porte-parole, Romain Nadal, qui a tenu aujourd’hui un point de presse à Paris, il qualifie cette fouille d’incident «particulièrement regrettable». Le Quai d’Orsay assure dans ce sillage que les autorités françaises travaillent pour qu’un tel événement ne se reproduise plus. «Nous sommes attachés à faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères. Nous travaillons avec le ministère de l’Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d'incident particulièrement regrettable ne se reproduise plus», a affirmé le porte-parole du MAE français. La réaction de l’Etat français intervient moins d’une journée après la convocation dimanche, en fin d’après-midi, de son ambassadeur à Alger. Les services de la diplomatie algérienne ont demandé à l’ambassadeur de France «d'indiquer à son gouvernement qu'il est nécessaire que les mesures adéquates soient prises pour que tels incidents inacceptables ne se reproduisent pas à l'avenir». Le directeur général du protocole a signifié à son interlocuteur français «le caractère inacceptable du traitement réservé à un ministre de la République». La colère d’Alger a été motivée par le fait que deux cas similaires aient été enregistrés par le passé. Le directeur général a fait part au diplomate français de la réprobation des autorités algériennes de toute attitude contraire aux usages diplomatiques «en inadéquation flagrante avec la qualité des relations entre l'Algérie et la France et l'ambition partagée par les deux pays de les hisser au niveau du partenariat d’exception». Par sa réaction, l’Etat français veut clore cette fâcheuse affaire qui a fait la Une de la presse nationale.
Rafik Meddour