Réparation du câble sous-marin : l’opération s’avère plus complexe
Suite à la déclaration du directeur de communication d’Algérie Télécom et membre de la cellule de crise, qui a évoqué ce lundi l’état d’avancement des travaux de réparation du câble de fibre optique endommagé au large d’Annaba, des voix se sont élevées pour nuancer les assurances formulées par ce responsable, en apportant des éclairages sur les conditions techniques dans lesquelles ces travaux doivent être menés. Pour le spécialiste des TIC et ancien conseiller d’Algérie Télécom, Djamel Boudah, qui commentait la déclaration sur la page officielle d’Algérie Télécom sur Facebook, la tâche peut s’avérer plus complexe et plus ardue, puisqu’il faudrait d’abord, selon lui, tester les bouts de câbles repêchés «en les coupant jusqu’à la partie saine car l’eau peut s’être introduite». «Une fois les bouts assainis, écrit Djamel Boudah, on les dénude et ensuite on passe à la phase soudure sur le bateau, soit en mettant un joint supplémentaire, soit en utilisant une autre technique». Selon une autre source, sollicitée par Algeriepatriotique, les câbles en question doivent être sectionnés d'une centaine de mètres des deux côtés, pour pouvoir procéder à la soudure. Suite à quoi, il faudra demander aux stations de Sidi Salem (Annaba), Bizerte (Tunisie) et Marseille, de procéder aux tests du signal. Si ces tests sont concluants, explique encore Djamel Boudah, «c’est à ce moment uniquement que les techniciens du bateau procèderont à la mise en place des protections du câble afin de relier les deux bouts de câble pour rendre homogène cette partie touchée par le sinistre puis remettre le câble ainsi réparé à l’eau». Enfin, il y a lieu de signaler que la présence des trois ingénieurs d’Algérie Télécom sur le bateau, officiellement en tant que maîtres d’œuvre, ne devait pas être autorisée, du fait que la responsabilité revient au consortium et l’intervention n’est pas du ressort d’Algérie Télécom.
R. Mahmoudi