Prise d’otages à Bamako : sept Algériens exfiltrés de l’hôtel
Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a annoncé aujourd’hui, dans une déclaration à l’Agence presse service (APS), que sept Algériens figurant parmi les otages de l’attaque terroriste contre un hôtel à Bamako ont été libérés «sains et saufs». Six d’entre eux font partie d’une délégation officielle hébergée dans cet hôtel huppé de la capitale malienne, a précisé le chef de la diplomatique algérienne qui a condamné en des termes très forts cette attaque terroriste. Le septième otage exfiltré est un ressortissant algérien travaillant comme cadre dans une entreprise française installée au Mali. Leur libération a été rendue possible grâce à l’assaut donné par les forces combinées de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et les forces armées maliennes. Le ministre des Affaires étrangères a affirmé avoir suivi personnellement l’évolution de la situation à Bamako, en étant en contact permanent avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, mais aussi avec le chef de la Minusma, le Tunisien Mongi Hamdi. Ramtane Lamamra a réaffirmé dans ce sillage la position immuable de l’Algérie vis-à-vis du terrorisme qu’elle condamne en tout lieu. Il a réitéré également le «soutien et la solidarité totaux» de l’Algérie au Mali qui œuvre depuis 2012 à retrouver son union nationale et à renouer définitivement avec la stabilité, en luttant inlassablement contre les groupes terroristes qui ont infesté le nord du pays après l’effondrement du régime d’El Kadhafi en Libye. En tout, près de 170 personnes se trouvaient dans l’hôtel Radisson au moment de la prise d’otages. Des clients de différentes nationalités. Les forces spéciales françaises, acheminées du Burkina Faso, auraient participé à l’assaut. «En réponse à la demande des autorités maliennes, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a décidé l’envoi d’un détachement de forces spéciales françaises», a annoncé en fin d’après-midi le ministère français de la Défense.
Rafik Meddour